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Pas toujours rose, le destin des doctorants

D’après les données du recensement de 2006, il y aurait environ 33 220 titulaires de doctorats au Québec, une hausse de 56 % depuis 1996. Il y a donc une augmentation importante de jeunes doctorants. Le discours ambiant laisse croire que ces derniers ont l’avenir devant eux. En fait, leur situation sur le marché du travail est très complexe et pas toujours rose.

Dur, dur de devenir prof!
Le débouché principal des études doctorales au Québec est l’enseignement universitaire. Plusieurs jeunes doctorants ont persisté malgré les exigences de longues études parce qu’on faisait miroiter devant eux la promesse d’une carrière universitaire passionnante. Or, les nouveaux postes de professeur sont peu nombreux. Selon le Bulletin de l’analyse en innovation de Statistique Canada, le nombre de professeurs d’université n’a augmenté que de 22 % au Canada entre 1996 et 2001, alors que le nombre de doctorants a augmenté de 93 %.

Cette situation est particulièrement difficile pour les jeunes doctorants des sciences humaines, des sciences sociales et des lettres. En effet, les débouchés autres que l’enseignement universitaire sont quasi inexistants pour eux. Certains deviendront chargés de cours, ce qui peut malheureusement mettre fin pour de bon à leurs aspirations. En effet, les chargés de cours qui deviennent un jour professeurs sont rares.

Les doctorants des programmes des sciences appliquées peuvent aussi avoir de la difficulté à obtenir un poste de professeur d’université. Alors que le postdoctorat devait servir de porte d’entrée à la profession, plusieurs y découvrent plutôt une voie de garage où il doivent attendre l’ouverture toujours plus tardive d’un poste.

Se lancer ou pas
Le doctorat en vaut-il donc la peine? Si la poursuite de la connaissance et la découverte scientifique sont au cour de vos motivations professionnelles, sans doute. Mais si vos objectifs sont strictement financiers ou carriéristes, contentez-vous d’une maîtrise. D’après les résultats de la dernière Enquête sur les diplômés universitaires, une proportion plus élevée de diplômés de la maîtrise travaillait à temps plein en 2007 comparativement aux diplômés du collégial, du baccalauréat ou… du doctorat. Sur le plan salarial, l’enquête ne révélait pas de différence significative entre les détenteurs de maîtrise et de doctorats.

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