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À Pierre-Dupuy, les élèves ont des TIC!

Quand ils entrent dans le cours de mathématiques et qu’ils passent devant le tableau interactif, les élèves de l’école Pierre-Dupuy, dans le quartier Centre-Sud de Montréal, ne sourcillent même pas. C’est qu’ici, dans toutes les classes et depuis déjà près de deux ans, les TIC font partie du quotidien.

Installé à côté du tableau vert «traditionnel», le tableau interactif affiche dès le début de la période les notes de cours à copier. Julie Béland, enseignante dans la trentaine, a pu écrire la matière à l’avance et ouvrir, au début du cours, le dossier dans son ordinateur portable qui, grâce au projecteur, affiche en couleurs sur le tableau interactif les notes à copier.

Des triangles apparaissent ensuite sur l’écran, et les élè­ves, un à un, doivent se rendre à l’avant pour écrire sur le tableau, à l’aide d’un crayon spécial, l’équation qui leur per­mettra de trouver la me­sure d’un des côtés des figures.

Si le tableau interactif est désormais intégré dans plusieurs écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), à raison d’un ou deux par établissement, l’école Pierre-Dupuy, elle, compte depuis 2009-2010 un tableau par classe.

Désignée comme une «cyberécole» par le directeur adjoint François Devoyau, l’école Pierre-Dupuy bénéficie d’un budget spécial lui permettant d’avoir accès à ce type d’équipement.

Œufs technos et robots
Pendant la deuxième pé­riode, les appareils Activ-Expression, appelés les «œufs» par l’enseignante en raison de leur forme, viennent à leur tour pimenter le cours. Chaque élève a entre les mains un appareil semblable à un cellulaire, avec lequel il doit «texter» – de la même manière qu’il – le ferait avec son téléphone la réponse à une question posée par l’enseignante.

Quand tout le monde a envoyé sa réponse, on voit instantanément apparaître sur l’écran du tableau interactif le taux de réussite. Étrangement, l’exercice rappelle certains jeux-questionnaires télévisés. «Cela permet de voir tout de suite le degré de compréhension d’une matière», indique Julie Béland. 

Après une trentaine de minutes d’exercices, il est temps de ranger les appareils, au grand désarroi des élèves. «Nooooon, on les garde tout le long du cours, c’est trop cool», entend-on dans un coin de la classe.

Une fois la période terminée, Julie Béland sort d’une armoire quelques petits robots. «C’est moi qui les ai demandés», explique l’enseignante, qui se décrit comme une «Miss Techno». Pendant plusieurs cours, les élèves ont dû assembler les robots, pour ensuite les programmer afin qu’ils suivent une trajectoire prédéfinie tracée sur le plancher de la classe.

«Ils s’en rendent moins compte grâce à ce type d’outils, mais pour réussir, ils ont dû calculer la circonférence des roues, trouver la distance entre le point A et le point B et calculer les angles du trajet», fait valoir l’enseignante, enthousiasmée par l’aspect techno de l’école.


Les TIC pour accrocher

Le quartier Centre-Sud, dans lequel se situe l’école Pierre-Dupuy, est l’un des milieux les plus défa-­vorisés du pays. En deux ans, grâce à un programme complet d’activités variées et d’outils originaux, dont fait partie l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) au quotidien, le taux de décrochage de l’établissement est passé de 82 % à 65 %.

«Étant donné la situation, nous avons choisi de miser sur l’école Pierre-Dupuy en lui allouant un budget supplémentaire», explique Alain Perron, respon-sable des relations de presse à la Commission scolaire de Montréal.

Sur le terrain, les initiatives semblent plaire aux élèves qui, dès qu’il est question d’outils technologiques, démontrent une certaine curiosité.

«Ils font partie de la génération qui a grandi avec des ordinateurs et des cellulaires», explique François Devoyau, irecteur adjoint de l’école Pierre-Dupuy, ancien-nement enseignant en informatique.

«C’est plus amusant et plus intéressant d’ap­pren­dre sur le tableau interactif», avoue d’emblée Jonathan Boulanger-Paquin quand on lui demande ce qu’il pense des outils offerts par l’école.

«Le tableau interactif permet d’apprendre plus vite», assure quant à elle Marina Vézina, qui trouve «le fun» d’utiliser ce type d’outils. Apprendre n’aura jamais été si «branché»!

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