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Exit, le «geek» de service

En juin, Technocompétences a dévoilé son dernier diagnostic de l’emploi dans les technologies de l’information et des télécommunications (TIC). Il nous indique que l’emploi dans les TIC a augmenté de 3,6 % par an entre 2006 et 2010, et que le nombre de travailleurs est alors passé de 160 000 à
184 000.  Environ 45 % sont employés par des entreprises des technologies de l’information (fournisseurs de services, développeurs d’applications, consultants en informatique, etc.) alors que
55 % travaillent dans d’autres secteurs d’activités, comme la finance, la production manufacturière ou l’administration publique.

Ces chiffres indiquent que les TIC créent des emplois dans plusieurs sphères de l’économie et à un rythme très rapide. Les jeunes issus des programmes de TIC sont d’ailleurs très occupés, puisque leur taux de chômage en 2010 ne dépassait pas 4,4 %.

De plus, toujours selon le diagnostic, le nombre de diplômés des programmes collégiaux de TIC a diminué de 11,5 % tous les ans depuis 2006, alors que 40 % des emplois exigent une formation collégiale. Quant aux diplômés universitaires de ces programmes, leur nombre a diminué de 3,3 % annuellement, alors que ce sont 50 % des nouveaux emplois qui exigent ce niveau d’études. Si cette situation perdure, des pénuries de main-d’œuvre importantes sont prévues d’ici 2016, particulièrement chez les analystes, les ingénieurs informatiques et les gestionnaires de systèmes, ce qui créera de nouvelles occasions prometteuses.

Trouver de l’emploi à la fin de ses études en informatique sera donc facile au cours des prochaines années, mais il faudra posséder les compétences techniques dont les employeurs ont besoin. Or, ces dernières ont complètement changé au cours des six ou sept dernières années, avec l’apparition de l’infonuagique (cloud computing) et la prévalence des appareils mobiles (tablettes, téléphones intelligents, etc.) qui permettent l’accès à l’information en tous lieux et en tout temps. Pour tirer profit de cette nouvelle réalité, les employeurs recherchent des experts des systèmes de gestion des contenus et des systèmes d’exploitation mobiles, tels que iOS et Android.

De plus, l’époque du «geek» semble maintenant complètement révolue. L’informaticien d’aujourd’hui n’est pas seulement un technologue compétent, mais il doit aussi posséder des habiletés en communication et en gestion. On s’attend à ce qu’il comprenne l’importance pour l’entreprise de l’information que ses systèmes traitent. Cela implique une connaissance de son secteur d’activité et des enjeux stratégiques qui y sont liés.

Une formation initiale en informatique ne peut plus répondre à toutes ces exigences. Heureusement, les informaticiens ont toujours cherché à améliorer leurs compétences en emploi, souvent pas le moyen de l’autoformation. Ils devront continuer à le faire, plus que jamais.

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