Plan Nord: une main-d’oeuvre qui n’a pas froid aux yeux
Quelque quarante ans après le développement hydroélectrique de la baie James, un autre grand chantier mobilise le Québec: le Plan Nord. Mais pour mener à bien ce projet, il faudra beaucoup de travailleurs qualifiés. «La formation de la main-d’œuvre sera le principal défi que les industries désireuses de participer au Plan Nord auront à relever», affirme Richard St-Pierre, directeur général adjoint de la planification et du marché du travail chez Emploi-Québec.
En plus de devoir remplacer les nombreux baby-boomers qui partiront à la retraite, les entreprises devront en effet pourvoir de nouveaux postes. Ainsi, selon les données d’Emploi-Québec, 34 700 emplois seront à combler d’ici 2015 dans les trois régions administratives comprises sur le territoire du Plan Nord, soit le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec.
Pour aider les entreprises à former et à recruter du personnel qualifié, le gouvernement du Québec compte investir 160 M$ au cours des cinq prochaines années. Cette somme servira, entre autres, à créer des programmes de formation au sein même des entreprises, ainsi qu’à organiser des foires afin de faire connaître les occasions d’emplois dans le Nord québécois.
Un salon Plan Nord aura d’ailleurs lieu au Palais des congrès de Montréal les 20 et 21 avril.
Visionnaires audacieux
Au-delà de la formation, les gens qui souhaitent travailler sur des chantiers isolés comme ceux du Plan Nord doivent posséder certaines qualités. Selon Éric Tétrault, directeur des communications et des affaires publiques chez ArcelorMittal Mines Canada, il faut d’abord un brin d’audace et une bonne dose de vision. «Ce n’est pas facile de quitter sa famille et ses amis pour aller s’établir en région éloignée. Pourtant, c’est une excellente façon de commencer à bâtir une vie», affirme-t-il. En effet, en plus d’être très bien rémunéré, ce genre d’expérience professionnelle peut ouvrir bien des portes.
La volonté de faire partie d’un projet d’envergure est un autre point que partagent plusieurs de ces travailleurs. «Bien des Québécois ont une psyché de défricheurs. Ceux qui viennent travailler pour notre entreprise nous confient souvent qu’ils ont répondu à “l’appel du Nord”», explique M. Tétrault.
Exploitation minière
Le Plan Nord repose en grande partie sur l’exploitation des ressources minières. Parmi les emplois liés à ce secteur, voici ceux qui seront le plus en demande, ainsi que les formations qui y sont associées :
- Opérateur de machinerie lourde
Formation: Diplôme d’études professionnelles (DEP) en conduite d’engin de chantier
- Opérateur de machinerie fixe
Formation: DEP en mécanique de machine fixe
- Foreur au diamant
Formation: DEP en forage au diamant
- Mécanicien industriel
Formation : DEP en mécanique industrielle et de chantier
- Mécanicien de machinerie lourde
Formation: DEP en mécanique d’engin de chantier
- Technicien minier
Formation: Diplôme d’études collégiales en technologie minérale
- Géologue
Formation: Baccalauréat en géologie
Emploi
Secteurs les plus en demande:
- Mines
- Transport
- Tourisme
- Énergie
- Éducation
- Construction
- Services de proximité
- Santé et services sociaux
(Source: Emploi-Québec)