Encore la faute du patron
Le style de gestion des cadres pourrait être en cause quand les employés sont malheureux au travail.
C’est du moins ce que révèle une nouvelle étude rédigée par un groupe de cinq chercheurs dont fait partie le professeur Jacques Forest, du Département d’organisation et ressources humaines de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Leurs résultats sont publiés dans le Journal of Business and Psychology de Springer.
En résumé, la recherche démontre que les supérieurs qui ne semblent pas valoriser les contributions individuelles et qui exercent un contrôle excessif en utilisant les menaces comme moyen de motiver les employés briment leurs besoins de base, soit l’autonomie, la compétence et l’affiliation sociale. Cette réalité pourrait bien avoir des répercussions négatives sur le bien-être au travail.
Les chercheurs ont effectué deux enquêtes auprès de 468 et de 650 employés respectivement, provenant de petites, moyennes et grandes entreprises françaises.
«Notre article démontre, pour la première fois, que la satisfaction et la frustration de ces besoins jouent des rôles différents mais primordiaux dans l’amélioration ou la dégradation du bien-être au travail, a expliqué par voie de communiqué Jacques Forest. Ainsi, pour augmenter le bien-être des employés, les pratiques de gestion devraient être orientées vers l’augmentation de la satisfaction des besoins et la diminution de la frustration des besoins. Pour ce faire, les gestionnaires peuvent par exemple, lorsque c’est possible, offrir des choix plutôt que de menacer les employés. Cette stratégie serait susceptible d’améliorer le bien-être au travail.»