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Collecte de dons de sang à la bibliothèque de Saint-Léonard

Une collecte de sang se tiendra en juin à la bibliothèque de Saint-Léonard. Pandémie oblige, celle-ci se déroulera sur rendez-vous seulement.

La collecte est organisée par Héma-Quebec dans la salle d’activités de la bibliothèque, spécialement aménagée pour l’occasion.

Les Léonardois pourront prendre rendez-vous afin de s’y rendre les 9 et 10 juin, entre 13 h et 19 h 30. La collecte se tiendra sous la présidence du maire de l’arrondissement, Michel Bissonnet.

«Au Québec, toutes les 80 secondes, une personne a besoin de sang. Les besoins sont donc importants et constants. Soyez généreuses et généreux en partageant le vôtre, vous aiderez ainsi à sauver des vies.»-Michel Bissonnet, maire de l’arrondissement Saint-Léonard.

Cette année, de nombreuses mesures ont été mises en place sur l’ensemble des sites de collecte afin d’assurer une expérience sécuritaire. Des contrôles d’accès avec prise de température des donneurs et des bénévoles sont notamment effectués. Des mesures de désinfection supplémentaires sont obligatoires et une organisation logistique des collectes afin de respecter les deux mètres de distance réglementaire est également mise en place.

Admissibilité

Toute personne en bonne santé, âgée de 18 ans et plus, peut généralement effectuer un don de sang. Des exceptions subsistent toutefois. À noter que toutes personnes ayant reçues un vaccin contre la COVID-19 approuvé par Santé Canada est admissible à donner son sang.

Avant de se présenter à une collecte, il est toutefois conseillé de vérifier son admissibilité auprès du Service à la clientèle des donneurs d’Héma-Quebec par téléphone au 1 800 847-2525 ou de consulter leur site web à l’adresse www.hema-quebec.qc.ca .

Même durant la pandémie, 1000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des personnes en attente de transfusion de produits sanguins. Devant cette nécessité, Héma-Québec renouvelle donc cette mission de prélèvement des dons de sang auprès de la population québécoise.


Les personnes intéressées doivent prendre rendez-vous par téléphone au 1 800 343-7264, ou par courriel à l’adresse jedonne@hema-quebec.qc.ca ou encore via le site web de Héma-Quebec.

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L’Hôpital de Verdun surchargé, les visites aux patients désormais interdites

L’Hôpital de Verdun n’autorise plus les visites en raison de la transmission communautaire active de la COVID-19, à l’exception des personnes en fin de vie ou des proches aidants. La situation est critique à l’urgence du centre hospitalier.

Les personnes en fin de vie peuvent toutefois recevoir des visiteurs même si l’Hôpital de Verdun n’autorise plus les visites. Seuls le conjoint et les enfants sont autorisés à leur chevet. Un maximum de deux personnes peut y être à la fois.

Certains patients peuvent également se voir attribuer deux proches aidants. Parmi ceux-ci, un seul peut rendre une visite à chaque tranche de 24h.

Tous les visiteurs sont accompagnés jusqu’à l’unité de soin du patient. Ils doivent porter le masque en tout temps, se laver les mains à l’entrée de l’hôpital, à l’unité de soin ainsi qu’à la sortie. Les déplacements sur l’étage sont à éviter et les durées des visites doivent être respectées selon les instructions de l’équipe de soins.

On compte à Verdun 226 nouveaux cas positifs à la COVID-19 depuis les deux dernières semaines. Le nombre de décès pour la même période est inférieur à 5.

Au-delà de la capacité

L’urgence du centre hospitalier déborde depuis plusieurs jours. En date du 6 janvier après-midi, le taux d’achalandage s’élevait à 131%. Un total de 34 patients se retrouvent sur des civières, soit 8 de plus que la capacité fonctionnelle. Parmi ceux-ci, 13 occupent une place depuis plus de 24 heures.

Les patients nécessitant des soins intensifs liés à la COVID-19 sont transférés vers d’autres établissements de santé. Il n’y a toutefois plus de «détournement» d’ambulance vers d’autres centres hospitaliers, comme c’était le cas temporairement avant Noël.

Les lits qui se retrouvent en zone chaude de l’hôpital sont presque tous occupés. En date du 5 janvier, on retrouvait 35 patients COVID hospitalisés sur la capacité d’accueil de 36 lits.   

En attente

Pour le moment, les résidents des Centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) de Verdun n’ont pas encore été vaccinés. Le processus sera entamé dans les prochains jours, avec l’objectif de finaliser la vaccination de tous les résidents du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal d’ici mercredi prochain.

Les résidents en CHSLD ou autre résidence équivalente ainsi que les travailleurs de la santé seront priorisés.

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2020: année de la solitude, y compris pour les professionnels de la santé

En cette année difficile, la solitude aura fait partie des épreuves à surmonter pour plusieurs personnes. Certaines en ont pris l’habitude, d’autres le vivent plus mal, au point où cela peut affecter leur santé mentale — y compris des professionnels de la santé mentale.

«Exaspération, colère, irritabilité et déprime; le manque de soutien social affecte tout le monde, y compris les professionnels dont la tâche est de nous aider à aller mieux». C’est ce que résume la professeure du département de psychologie et directrice du laboratoire Trauma et résilience de l’Université du Québec à Montréal, Pascale Brillon.

Elle a mené une recherche visant à mesurer le niveau de détresse chez ces professionnels — psychologues, travailleurs sociaux, psychiatres, psychoéducateurs, intervenants en relation d’aide — par rapport à celui de la population générale, en ces temps de Covid.

Aussi déprimés que le reste de la population

Bientôt publiée, cette étude montre que les professionnels sont aussi déprimés et anxieux que tout le monde. Mais dans les zones rouges, ils le sont plus que la population générale. Ils se disent aussi plus souvent victimes d’irritations à Montréal qu’en région. «En général, ils s’en sortent mieux, car ils connaissent les ressources. Et pourtant, dans les zones à risque, ils s’en sortent aussi mal, car ils vivent des facteurs de stress importants, à commencer par la réorganisation du travail à distance», souligne la chercheuse.

Du côté de la solitude, elle constate que la majorité des 618 professionnels participants à l’étude se sentent encore plus seuls que les 712 autres personnes interrogées, peu importe dans quelle zone. Ceux de Montréal présentent aussi des taux de résilience plus bas que leurs collègues en région. La recherche a été menée avec des collègues du département de psychologie de l’UQAM, du Centre de recherche Douglas ainsi que de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal.

L’empreinte de la solitude dans le cerveau

Même le cerveau affiche une signature physique chez ceux qui ressentent avec acuité la solitude, révèle une autre équipe montréalaise. Leur récente étude, parue le 15 décembre dans Nature Communications, montre une forte activation de certaines régions du cerveau appelées «réseau cérébral par défaut» — des zones dédiées à la remémoration du passé et à l’évocation de souvenirs liés à la socialisation.

Une activité à laquelle se livrent plus souvent les personnes seules. «C’est une sorte de compensation en l’absence de stimulation au quotidien. Lorsque nous nous ennuyons des gens, nous nous plongeons dans notre imaginaire pour revivre des moments.» Les chercheurs ont remarqué que cette activité cérébrale était plus forte «chez les personnes âgées et les hommes», résume Nathan Spreng, professeur associé du Laboratoire du cerveau et de la cognition à l’Institut neurologique de Montréal.

En observant les données d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de 40 000 participants de 40 à 69 ans, les chercheurs notent encore de très nombreux échanges de signaux entre ce réseau et l’hippocampe, une structure importante de la mémoire. Ils relèvent des différences au niveau des connexions neuronales et du volume du réseau cérébral par défaut. L’intégrité de ce réseau serait affectée — matière grise, matière blanche et connectivité.

Il n’existe cependant pas de lien causal avec l’isolement. Les chercheurs pensent que cette étude amène une piste de réponse quant aux changements qui se produisent dans le cerveau des personnes isolées. Le sentiment de solitude exacerbée est reconnu comme un prédicteur de nombreux problèmes de santé, de la baisse de la réponse immunitaire jusqu’aux troubles mentaux.

Rester connecté avec ses proches

Toutefois, avant de venir en aide à un proche, Pascale Brillon souligne qu’il importe de vérifier ce dont l’autre a besoin. Il faut qu’il y ait «une adéquation entre l’envie de recevoir et ce qui est reçu comme attention. Certaines personnes affirment ne pas en avoir besoin», rappelle-t-elle.

Par contre, ce n’est plus vrai que «ça va bien aller». Il faudrait plutôt affirmer aujourd’hui, après 10 mois de pandémie, que «nous allons traverser cela ensemble et prolonger notre soutien social auprès de ceux qui en ont besoin», souligne la spécialiste des traumas et de la résilience. Elle relève que le soutien social aux victimes de trauma et aux endeuillés dure généralement trois mois, une période courte et souvent insuffisante.

Car les effets négatifs de cette solitude risquent d’entraîner des impacts à long terme chez les plus isolés de la pandémie, à commencer par les personnes âgées. «Nous faisions déjà face à une pandémie de solitude avant la COVID-19. C’est extrêmement important de se sentir socialement connecté, c’est urgent de le reconnaître et d’agir à notre niveau en prenant des nouvelles par téléphone ou visioconférence des personnes les plus seules de notre famille ou de nos amis», remarque Nathan Spreng.

Sortir de l’isolement lié à la COVID-19 sera plus facile pour certaines personnes, pense le chercheur. Mais les populations vulnérables pourraient avoir besoin de soutien supplémentaire.

«Il faut être bienveillant avec les autres et avec nous-même. Et même si cela va moins bien, il faut continuer à maintenir notre réseau social», pense Pascale Brillon. Se concentrer sur autrui et cultiver un peu d’autodérision aiderait aussi à passer à travers cette période troublée. «C’est plus facile lorsqu’on relativise ce qui nous arrive, car nous sommes tous ensemble face à l’adversité».


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Trois croyances sur les résolutions du Nouvel An

Selon un récent sondage réalisé auprès de plus de 1000 Canadiens, 29% d’entre eux prennent une résolution au Nouvel An. Le Détecteur de rumeurs a voulu vérifier trois croyances répandues à ce sujet — et la première n’étonnera pas beaucoup de lecteurs.

La plupart des gens ne tiennent pas leurs résolutions? Plutôt vrai

Un chercheur de la Pennsylvanie, John Norcross, s’intéresse depuis longtemps aux résolutions du Nouvel An. Dans une étude réalisée à la fin des années 1980, il a constaté que la proportion de gens qui les tiennent diminue à mesure qu’on s’éloigne du 1er janvier: de 77% après une semaine, à 40% après 6 mois. Certains sont tout de même capables de tenir le coup deux ans: mais ils ne sont plus que 19%…

La bonne nouvelle, c’est que cela ne signifie pas que l’effort consistant à prendre des résolutions soit inutile. En 2002, John Norcross a tenté de savoir si cet effort augmentait les chances d’adopter de nouvelles habitudes de vie. Il a ainsi étudié un groupe de personnes qui souhaitaient changer quelque chose dans leur quotidien (maigrir, cesser de fumer, etc.). Un peu plus de la moitié de ses «cobayes» avaient décidé d’agir au Nouvel An alors que les autres n’avaient pas pris d’engagement.

Six mois plus tard, 46% de ceux qui avaient pris une résolution avaient effectivement modifié un comportement. Cela ne signifie pas qu’ils avaient respecté à la lettre leur résolution, mais c’était tout de même un taux dix fois plus grand que dans l’autre groupe. Le chercheur en avait conclu que les résolutions du Nouvel An, à défaut d’être suivies scrupuleusement, seraient au moins le signe d’une volonté de changer.

La majorité des résolutions concernent la santé? Vrai

Dans l’étude de 2002, 31% des participants souhaitaient perdre du poids, 15% voulaient entreprendre un programme d’activité physique et 12% prévoyaient arrêter de fumer.

Ces résolutions sont toujours aussi populaires, près de deux décennies plus tard. En 2020, celles des Canadiens consistaient en effet à mieux manger, à perdre du poids et à faire plus d’exercice. Les Américains avaient des objectifs très similaires. Cela dit, épargner se retrouvait également en haut de la liste, au Canada et aux États-Unis.

Certaines résolutions sont plus faciles à tenir que d’autres? Vrai

En entrevue à CNN en 2017, le chercheur John Norcross confirmait que de modifier sa consommation ou ses comportements de dépendance était plus difficile. Ainsi, selon un sondage réalisé auprès de Britanniques en 2016, 58% des gens qui souhaitaient améliorer leurs relations avec leur famille ou leurs amis avaient réussi pendant plus d’un an. Alors qu’en comparaison, seulement 13% des gens qui avaient tenté d’arrêter de fumer s’abstenaient toujours, un an plus tard.

Arrêter de fumer serait la résolution la plus difficile à tenir.

Même si elles ne sont pas aussi difficiles, les résolutions concernant l’alimentation et l’activité physique constituent elles aussi un bon défi. Le sondage de 2016 révélait en effet que seulement 19% des Britanniques qui avaient entrepris un régime s’y conformaient toujours, l’année suivante. Une étude réalisée en 2011 en Suède soulignait toutefois que le succès de la perte de poids variait selon l’indice initial de masse corporelle de la personne.

Quant à l’activité physique, seulement 36% des Britanniques qui avaient décidé d’être plus actifs pour la nouvelle année l’étaient toujours, un an plus tard. À ce sujet, le Bloomberg CityLab s’était livré en 2019 à une analyse de données compilées par Strava, une application mobile utilisée pour enregistrer par GPS des activités sportives. Ces données indiquaient ainsi que beaucoup d’Américains abandonnaient cette résolution… dès la mi-janvier.


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Le yoga chaud, mieux que le yoga tout court?

Pascal Forget - Le Détecteur de rumeurs - Agence Science-Presse

Si le yoga est une pratique à la mode, le yoga chaud, souvent appelé Bikram, est hot au vrai sens du terme. C’est une forme de yoga pratiquée dans une salle chauffée à une température qui peut dépasser 40 degrés Celsius. Un lecteur a demandé au Détecteur de rumeurs si c’était vraiment plus efficace que le yoga tout court.

L’origine de la rumeur

Le yoga chaud n’est pas une pratique ancienne: il a été inventé par Bikram Choudhury, d’où son nom de yoga bikram, dans les années 1970.

Les pratiquants affirment que la pratique du yoga dans une pièce chauffée à plus de 40 degrés Celsius (avec 40% d’humidité) aiderait à la détente, à délier les muscles, à améliorer son cardio et même à perdre du poids.

Certains affirment aussi que l’abondante transpiration pendant la session permettrait d’éliminer des toxines. Or, c’est un mythe: le Détecteur de rumeurs a déjà souligné que le fait de transpirer ne permet pas d’évacuer les toxines.

Les faits

La détente et le bien-être sont des notions très subjectives. Mais le yoga bikram peut y contribuer. Une étude de 2018 sur des adultes sédentaires indique que sa pratique pendant 16 semaines a diminué le niveau de stress mesuré des participants. Une revue de 23 études indique que la pratique régulière du yoga pourrait être efficace pour diminuer les symptômes de la dépression. Mais cette revue de la littérature porte sur le yoga en général, bikram ou pas.

La recherche médicale a confirmé depuis longtemps que la chaleur peut améliorer la flexibilité des muscles et des ligaments. En suivant cette idée, des chercheurs avaient conclu en 2013 que la flexibilité des muscles des participants à des sessions de yoga chaud s’était améliorée après huit semaines de pratique, au niveau des épaules, du bas du dos et des ischiojambiers (les muscles derrière la cuisse). Mais l’étude n’indiquait pas si l’avantage provenait du yoga lui-même ou du fait de pratiquer une activité dans une pièce chauffée.

Pour ce qui est du cardio, une étude publiée en 2018 n’a pas démontré qu’il y avait un avantage marqué à la pratique du yoga dans une pièce chauffée. On a entre autres mesuré la dilatation des vaisseaux sanguins pour évaluer la fonction endothéliale, un indicateur de santé cardiovasculaire.

Les participants ont été divisés en trois groupes; deux groupes ont fait la même séquence de mouvements de yoga bikram trois fois par semaine, pendant 12 semaines, pour une durée de 90 minutes. Le troisième groupe servait de contrôle et ne faisait pas d’activité particulière. Pendant la pratique du yoga, un groupe était dans une pièce à 40,5 degrés (la température typique d’une salle de yoga chaud), un autre dans une pièce à 23 degrés, représentative d’une salle de yoga régulier.

Les deux groupes ont eu une amélioration «similaire» de leur santé cardiovasculaire par rapport au groupe de contrôle — quoique limitée dans les deux cas. Les auteurs en concluent que l’amélioration, si elle est réelle, est due à l’activité plutôt qu’à la chaleur. L’étude laisse toutefois supposer qu’il pourrait y avoir un avantage pour ce qui est de la perte de poids : on y constate une diminution légèrement supérieure du taux de gras corporel chez les pratiquants du yoga chaud.

Par ailleurs, plusieurs reportages ont déjà mis en garde contre la pratique du yoga chaud, invoquant des risques de coups de chaleur ou de blessures aux articulations et aux muscles si l’on dépasse ses limites. Les risques d’infections sont aussi plus élevés: une salle chaude et humide est propice à la croissance bactérienne.

Verdict

Le yoga chaud peut peut-être contribuer à diminuer le stress ou à améliorer son cardio, mais il n’y a pas de preuves comme quoi il apporte plus de bénéfices que le yoga tout court.


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C’est quoi la polyarthrite rhumatoïde? Mélanie, 44 ans, nous raconte

Encore méconnue du grand public, la polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire auto-immune qui peut affecter de nombreuses articulations et provoquer, entre autres, raideurs, gonflements, fatigues et douleurs. Mélanie en a été diagnostiquée à l’âge de 32 ans.

C’est en septembre 2008 que le diagnostic de Mélanie Leclerc, une résidente de Carignan, située sur la Rive-Sud de Montréal, est tombé: polyarthrite rhumatoïde

«C’était un choc, raconte-t-elle à Métro. Je n’avais aucune idée de c’était quoi cette maladie. Au début j’étais fâchée, en mode réaction, puis très vite j’ai décidé que la maladie n’allait pas mener ma vie.» 

Du jour au lendemain, Mélanie n’a plus été capable de bouger correctement ses chevilles, comme si celles-ci étaient raides. Trois mois plus tard, elle ne parvenait plus à faire les gestes quotidiens de la vie, comme couper un concombre, voire même se lever du lit. 

«Pour moi, qui était super productive et superwoman, c’était l’une des pires choses qui pouvaient m’arriver.» -Mélanie Leclerc, atteinte de la polyarthrite rhumatoïde.

Une maladie qui peut frapper à tout âge

Contrairement à ce que beaucoup croient, la polyarthrite rhumatoïde n’est pas réservée aux personnes âgées, comme nous l’explique la Dre Isabelle Deschênes, rhumatologue à Saint-Jean-sur-Richelieu. 

«Bon nombre de mes patients pensent qu’ils sont trop jeunes pour faire de l’arthrite. Mais non, il n’y a pas d’âge», dit-elle à Métro

Le problème, ajoute le Dr Paul Fortin, rhumatologue et chercheur clinicien au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, c’est que les gens confondent souvent arthrose et arthrite. 

«Mais ce sont deux maladies complètement différentes, dit-il, et qui n’ont pas les mêmes conséquences». 

Si l’on peut vivre normalement avec l’arthrose, une maladie du cartilage, l’arthrite inflammatoire quant à elle est plus «débilitante», ajoute-t-il. Et il n’y a pas de guérison possible. 

«Si l’on n’arrête pas l’inflammation, les personnes peuvent vivre des pertes de fonction, des déformations, et se retrouver en chaise roulante. C’est une pente descendante vers le handicap.» Dr Paul Fortin, rhumatologue

D’immenses progrès de la médecine

Mais ces 30 dernières années, la médecine a fait d’immenses progrès dans le traitement et le contrôle de la maladie. Les traitements sont plus ciblés, indique le Dr Fortin, et ils provoquent moins d’effets secondaires. 

Ils sont en outre plus faciles à administrer: par voie orale, et non plus nécessairement par intraveineuses. 

«Avoir une polyarthrite rhumatoïde en 2020 c’est différent qu’en 1980. Il est maintenant extrêmement rare qu’on ne puisse pas contrôler la maladie.» -Dre Isabelle Deschênes, rhumatologue

Un long chemin vers la guérison

Cela dit, le chemin vers la guérison reste long, souligne la Dre Deschênes. 

«Je le dis aux gens: il faut être patient, ne pas se décourager. Souvent ça met du temps avant qu’on puisse voir des résultats. Aussi, d’autres problèmes peuvent survenir comme des infections», explique-t-elle à Métro

C’est ce qui est arrivé à Mélanie Leclerc, qui, en raison des traitements, est devenue immunosupprimée.

«En quelques mois, j’ai fait quatre infections graves, et j’ai dû être hospitalisée, raconte Mélanie. J’ai même eu la bactérie mangeuse de chair.» 

 Finalement, l’autre défi de taille (surtout durant la pandémie) est d’être pris en charge rapidement par le système de santé. 

«Plus tôt on va intervenir, mieux on pourra rééquilibrer la maladie. Et là, je parle d’une intervention les 6 à 12 premières semaines après le début des symptômes. Après ça, ça va être plus dur.» Dr Paul Fortin, rhumatologue

Lâcher prise

Pour Mélanie, après 11 ans de traitements, les choses se sont stabilisées. Selon elle, la maladie lui a permis de lâcher prise sur plein de choses. 

«Le terme superwoman n’existe plus dans mon vocabulaire. Je profite au jour le jour», dit celle qui partage ses ressentis sur sa page Facebook

«Je crois qu’il faut se laisser le droit d’être fâchée, mais ne pas rester longtemps dans cette zone-là. Plus notre mental va être affecté de façon positive, plus ça va se répercuter dans le reste du corps.» – Mélanie Leclerc, atteinte de la polyarthrite rhumatoïde.

Notons que quelque 300 000 personnes au Canada, dont deux à trois fois plus de femmes que d’hommes, sont touchées par cette maladie. 

On ne sait pas ce qui la déclenche, même si l’on constate certaines prédispositions génétiques et des facteurs environnementaux ou de stress.


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Des chefs cuisinent pour la bonne cause, et ça leur remonte le moral!

Malgré le contexte difficile de la pandémie, le monde de la restauration et ses chefs ont voulu s’impliquer dans la lutte contre le cancer. Zoom sur cette Brigade de l’espoir québécoise qui a décidé d’honorer le classique Gala des Grands Chefs… autrement!

La Société canadienne du cancer (SCC) vient de lancer sa nouvelle campagne de collecte de fonds virtuelle – qui remplace cette année le classique Gala des Grands Chefs qu’elle organise depuis plus de 20 ans.

Pour autant, même si virtuelle, cette levée de fonds cuvée 2020 est loin de sacrifier sa «dimension gourmande», puisque ce sont 80 chefs de haut niveau qui ont embarqué dans le projet et concocté un recueil de recettes inédites afin de soutenir les personnes atteintes du cancer. 

Leur livre sera offert pour tout don de 250$ et plus. 

On pourra y trouver des recettes de chefs réputés. Parmi eux, citons Jérôme Ferrer, Jean-Luc Boulay, Helena Loureiro, et plein d’autres encore.  

Ne pas baisser les bras

Si tout ce beau monde est réuni, c’est grâce à Jean-Pierre Curtat, chef exécutif de la Société des casinos du Québec, qui a appelé chacun des chefs pour leur proposer d’embarquer dans le projet. 

«On ressentait vraiment le besoin de faire quelque chose. De ne pas baisser les bras, alors même qu’on vit nos heures les plus noires», explique le chef Curtat. 

Pour sa part, le chef y propose une délicieuse recette d’omble de l’Arctique en Gravlax, avec crevettes nordiques et asperges. 

Mais bien au-delà des plaisirs culinaires, ce sont surtout des valeurs d’engagement et de solidarité que Jean-Pierre Curtat souhaitait véhiculer. 

«Tout le monde a dit oui. Honnêtement, j’étais ému. J’ai découvert des gens qui vivaient beaucoup de stress et de difficultés, et ils étaient les premiers à vouloir aider. Je suis fier de ma communauté professionnelle.» -Le chef Jean-Pierre Curtat 

Le plaisir de retourner en cuisine

Fisun Ercan, la cheffe du restaurant Su qui a dû fermer ses portes en juin dernier, a tout de suite dit «oui», elle aussi. 

Non seulement la pandémie a accéléré sa décision de fermer son restaurant, mais elle a aussi mis un brutal coup d’arrêt à son nouveau projet de «tables champêtres» à la ferme. Pourtant engagée jusqu’à mi-décembre, la cheffe a dû fermer en raison du passage en zone rouge à la mi-octobre. 

Comme elle l’explique à Métro, soutenir une bonne cause lui fait donc aussi personnellement beaucoup de bien au moral. 

«C’est bénéfique autant pour nous que pour l’organisme. C’est cool de cuisiner pour la bonne cause, d’avoir des interactions avec des gens. Mais aussi de se retrouver en cuisine au lieu de faire du take-out, voire même rien du tout.» -La cheffe Fisun Ercan

Temps difficiles pour les organismes

Pour les organismes de bienfaisance comme la SCC, les temps sont durs également. D’abord, la COVID-19 leur interdit tout rassemblement. Ensuite, elle fait fondre comme neige au soleil les donations.  

«L’an passé, à Montréal, je crois qu’on avait offert nos menus à quelque 600 personnes, et qu’on avait récolté plus de 400 000 dollars, raconte le chef Curtat. Et ça, avec la pandémie, ce n’est plus possible». 

Parallèlement, pourtant, les besoins sont toujours grandissants. Durant la première vague, au printemps dernier, les appels à la Ligne d’aide et d’information sur le cancer du Québec ont ainsi doublé, indique la SCC. 

«Le cancer ne s’arrête pas parce qu’on est en pandémie, souligne à Métro la cheffe Ercan. Il y a des gens qui ne peuvent pas aller chez leur médecin, qui sont tous seuls chez eux. Il est extrêmement important d’aider les gens, surtout maintenant». 

Une ligne d’aide essentielle

D’ailleurs, tous les dons recueillis seront entièrement alloués à la Ligne d’aide et d’information, un service gratuit et confidentiel accessible à tous. 

Rappelons que chaque jour, ce sont plus de 152 personnes au Québec qui reçoivent un diagnostic de cancer. 

«Quand elles reçoivent le diagnostic, ces personnes sont en état de choc, elles ne posent pas toujours à temps toutes les questions qu’elles voudraient. C’est pour ça que cette ligne d’aide est un besoin essentiel.» -Le chef Jean-Pierre Curtat 

Essentiel, non seulement pour renseigner sur des aspects plus «techniques» de la maladie, dit-il, mais aussi pour offrir ce qui manque à beaucoup de gens en ce moment: du réconfort humain.


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Trucs pour conserver une bonne santé mentale et physique

La pandémie de la COVID-19 et le confinement ont eu plusieurs effets néfastes sur la santé mentale et physique, souligne l’Alliance canadienne de kinésiologie. Toutefois, il y aurait plusieurs moyens simples de les combattre.

«Depuis le début de la pandémie, on a noté une augmentation de l’obésité. Des études démontrent qu’il y a une augmentation de 5 lb (2,26 kg) par personne depuis le premier confinement», relate la kinésiologue et administratrice de la Fédération des kinésiologues du Québec, Marie-Ève Corriveau.

Un élément auquel il faut faire attention, selon elle, puisque l’obésité est un des facteurs susceptibles d’augmenter le risque de développer des complications graves à la COVID‑19.

La pandémie amène aussi son lot de stress et fait monter le niveau d’anxiété de bien des gens, a-t-elle constaté.

Selon Mme Corriveau, ces problèmes sont surtout liés aux changements dans les habitudes de vie liés au confinement, dont le recours généralisé au télétravail.

«On ne sort plus pour aller au boulot en marchant ou en prenant le vélo. Les gens restent à la maison. Les horaires ont changé, ça peut aussi mener à une modification de l’alimentation», explique-t-elle.

Pour la kinésiologue, il est important de garder une bonne forme physique, ce qui peut empêcher l’apparition de maladies ou réduire les complications.

«Lorsqu’on est en forme, on peut mieux affronter les stress. On le sait, la pandémie est un facteur de stress très puissant parce que c’est de l’inconnu et on n’a aucun contrôle sur plusieurs aspects. La seule chose sur laquelle on a le contrôle, c’est sur nos habitudes de vie», dit la professionnelle de la santé.

Conseils

Afin de passer à travers le confinement, Marie-Ève Corriveau recommande de pratiquer une activité physique au moins 150 minutes par semaine, l’équivalent de 30 minutes par jour.

«Il est aussi possible de fractionner le temps d’entraînement. Le matin, on peut par exemple faire un programme de yoga ou d’exercices musculaires. Puis, sur l’heure de dîner, aller faire une marche dynamique et faire une danse le soir pour lâcher son fou», dit-elle.

Mme Corriveau ajoute qu’il est important de le faire dans le plaisir et non dans la performance.

Elle enjoint également les gens à consulter un kinésiologue, dont les séances peuvent se dérouler en télémédecine afin de démarrer ou reprendre un programme d’exercice.

«Ce qu’il faut retenir, c’est de se réinventer, de devenir créatif.» – Marie-Ève Corriveau

«La kinésiologie, c’est l’étude du mouvement humain. On est des spécialistes de l’activité physique et de la remise en condition», précise Mme Corriveau.

D’ailleurs, de plus en plus de médecins recommandent à ceux qui récupèrent des séquelles laissées par la COVID-19 de consulter un kinésiologue.

Plusieurs compagnies d’assurance collective reconnaissent désormais ce service au même titre que les physiothérapeutes et les massothérapeutes.

4 300

Nombre de membres en règle de l’Alliance canadienne de kinésiologie (ACK).


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Des scientifiques l’affirment, le cacao rendrait plus intelligent

Bonne nouvelle pour les amateurs de chocolat. Des chercheurs britanniques et américains révèlent que le cacao, ou plus exactement les flavanols des fèves de cacao, serait bénéfique pour la fonction vasculaire cérébrale et les performances cognitives chez les adultes en bonne santé.

Réalisés par des chercheurs de l’Université de Birmingham et de l’Université de l’Illinois, ces travaux, publiés dans la revue Scientific Reports, tombent pile au bon moment. Les amateurs de chocolat ne devraient plus culpabiliser de consommer du cacao au quotidien, et encore moins pendant les fêtes de fin d’année. Car non seulement les scientifiques ont observé que les flavanols, naturellement présents dans le cacao, permettaient d’améliorer la fonction vasculaire cérébrale, mais en plus ils rendraient plus intelligents… Enfin ils auraient un impact positif sur les fonctions cognitives qui comprennent la mémoire, le raisonnement, le langage, la prise de décision ou encore la résolution de problème.

Dix-huit hommes volontaires et en bonne santé ont été recrutés pour participer à cette étude, selon des critères bien spécifiques. Agés de 18 à 45 ans, ils étaient non-fumeurs, sans aucun antécédent de maladies cérébrovasculaires, cardiovasculaires, ou respiratoires, et ne prenaient pas de médicaments à long terme, ne souffraient pas de troubles de la coagulation sanguine, et n’étaient pas soumis à un régime au moment de l’enquête. Les participants ont été conviés à jeûner pendant 12 heures avant chaque visite consacrée à l’étude, et à exclure certains aliments et boissons pour ne pas fausser les résultats.

Les volontaires ont été testés avant et après leur consommation de flavanols de cacao. Dans un premier essai, les sujets ont reçu du cacao riche en flavanols, et dans l’autre, ils en ont consommé de faibles niveaux. Le tout a été conduit via une étude en double aveugle; autrement dit ni les chercheurs ni les participants ne savaient qui avait consommé quoi.

Une plus grande facilité à réaliser des tâches difficiles

Les scientifiques ont d’abord tenté d’analyser la réactivité cérébrovasculaire des participants. Pour ce faire, ils leur ont demandé de respirer de l’air contenant une quantité de dioxyde de carbone bien plus élevée que celle que l’on retrouve habituellement dans l’air.

Verdict: la majorité des sujets a eu une réponse d’oxygénation cérébrale plus importante et plus rapide après avoir consommé du cacao riche en flavanols que les autres participants, mais également qu’avant cette consommation.

Dans un second temps, les volontaires se sont vus confier une série de tâches complexes. Les scientifiques ont ainsi pu découvrir que les participants ayant consommé les flavanols de cacao avaient obtenu de meilleurs résultats aux tests cognitifs les plus difficiles, en comparaison avec les tests effectués avant l’absorption de cacao et avec les personnes n’ayant consommé que des niveaux faibles de flavanols.

Notons malgré tout des limites dans cette étude. Non seulement aucun résultat significatif n’a été observé pour les tests cognitifs les plus faciles, mais en plus les participants qui accomplissaient déjà les tâches les plus difficiles avant l’étude n’ont pas vu leur score s’améliorer.

Des flavanols dans les fruits

Si les amateurs de chocolat comptaient sur cette étude pour augmenter leur(s) portion(s) quotidienne de cacao sans culpabiliser, ils devraient toutefois prendre en considération un fait important: certains fruits sont également riches en flavanols.

Parmi les aliments qui en contiennent des niveaux importants figurent le thé vert, les fèves, les mûres, le raisin, les cerises, les framboises, les prunes, les fraises, les pommes, ou encore les abricots.


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