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Les Filles Fattoush : mettre la cuisine syrienne «sur la map»!

Les Filles Fattoush ont largement contribué au rayonnement de la cuisine syrienne au Québec Photo: KO Éditions

Faire découvrir les saveurs syriennes tout en aidant les réfugiées: c’est la double mission des Filles Fattoush. Cette entreprise d’économie sociale montréalaise, qui offre une gamme de produits syriens fabriqués selon des méthodes artisanales, lance cet automne son tout premier livre de recettes.

Originaire de Syrie, Adelle Tarzibachi, cofondatrice de l’entreprise, est arrivée au Québec il y a près de 20 ans. C’est en 2017, alors que la guerre faisait rage dans son pays, qu’elle a lancé les Filles Fattoush. «Le concept a vu le jour lorsque la première vague de réfugiés syriens est arrivée au Canada. De nombreuses familles ont été accueillies en même temps et un grand nombre de femmes avaient besoin de trouver un emploi.»

Avec sa complice et cofondatrice, la documentariste Josette Gauthier, elle décide de proposer aux réfugiées syriennes des emplois stables leur permettant de mettre de l’avant leur savoir-faire culinaire. Depuis, l’entreprise de dix employées, aujourd’hui dirigée par Geneviève Comeau, prépare des plats traditionnels destinés à un service traiteur et offre du prêt-à-manger au marché Jean-Talon (houmous, baba ganoush, feuilles de vigne et autres spécialités), en plus de conditionner des produits d’épicerie fine destinés à la commercialisation.

«Ces femmes ont quitté la guerre pour se retrouver dans un pays qu’elles ne connaissaient pas du tout. On voulait dès le départ répondre à leur besoin d’insertion sociale et professionnelle, tout en montrant qu’elles ont beaucoup à apporter», résume Adelle Tarzibachi. Le bénéfice? Pour plusieurs, cette première expérience professionnelle a servi de tremplin et leur a permis de trouver par la suite du travail dans d’autres domaines.

Une cuisine de partage

Lourd bagage oblige, on a tendance à associer la communauté syrienne aux épreuves causées par les ravages de la guerre. Mais l’équipe des Filles Fattoush désire plutôt mettre en valeur une culture riche, chaleureuse et colorée. «La cuisine syrienne, c’est une cuisine de partage, souligne Adelle Tarzibachi. Autour de la table, on vit des moments de joie et on se rappelle de bons souvenirs. Les plats sont généreux et les assiettes passent d’une personne à l’autre.»

Pour préserver cet esprit de partage ancré dans la tradition, les produits des Filles Fattoush se veulent les plus fidèles possibles aux saveurs syriennes. «La Syrie est un pays riche d’une cuisine millénaire, et les recettes sont transmises de mère en fille depuis des générations. Avec les Filles Fattoush, on a voulu garder cette authenticité en cuisinant comme à la maison.»

Sur la boutique en ligne – et dans les 68 points de vente au Québec –, on trouve des produits typiques de la cuisine syrienne, tout particulièrement des épices caractéristiques de la région. Les Filles Fattoush offrent entre autres des mélanges à shish-taouk et à shawarma, du zaatar (un mélange de thym, de sésame et de sumac, qui se mange au déjeuner sur du pain pita avec de l’huile d’olive), ainsi que de la mélasse de grenade, qui séduisent autant les Syriens et les habitués de la cuisine du Moyen-Orient que les néophytes.  

«Notre clientèle est vraiment mixte, poursuit Adelle Tarzibachi. Il y a ceux qui connaissent bien la cuisine syrienne ou libanaise, et pour qui nos produits évoquent des souvenirs. Et il y a les autres qui les découvrent. Une fois qu’ils ont goûté, ils nous suivent sur les réseaux sociaux et ils rachètent souvent nos produits.»


Pourquoi «Les Filles Fattoush»?
«La salade fattoush est très populaire en Syrie. C’est un plat très parfumé, très coloré, composé de légumes, de sumac, de mélasse de grenade et de croûtons de pain pita. On a choisi ce nom qui évoque la couleur pour donner une image positive de la communauté syrienne.» – Adelle Tarzibachi

Un délicieux ouvrage

Dans Les Filles Fattoush: la cuisine syrienne, une cuisine de cœur, Adelle Tarzibachi partage des recettes qui lui sont chères et qui reflètent la richesse des traditions de sa Syrie natale. Aux classiques recettes de falafels ou de baklawas se mêlent des recettes de plats moins connus, mais tout aussi délicieux et des portraits haut en couleur des «filles fattoush».

Les Filles Fattoush: la cuisine syrienne, une cuisine de cœur, KO Éditions, 29,95$, parution le 6 octobre.


RECETTE – Salatet zeitoune — Salade d’olives

De 4 à 6 portions

Ingrédients

SALADE

  • 3 oignons verts, émincés
  • 250 g (2 tasses) d’olives vertes dénoyautées, coupées en rondelles
  • 25 g (1/4 tasse) de noix de Grenoble, hachées finement
  • 1 grosse tomate, coupée en dés
  • 2 c. à soupe de persil frisé, haché finement
  • Feuilles de thym

VINAIGRETTE

  • 1 c. à soupe de jus de citron
  • 60 ml (1/4 tasse) d’huile d’olive
  • 1 c. à soupe de pâte de piments doux
  • 2 c. à thé de mélasse de grenade
  • 1/4 c. à thé de piment d’Alep
  • 1 pincée de sel

Préparer la vinaigrette. Dans un bol, mélanger tous les ingrédients. Réserver.

Dans un autre bol, mettre les oignons verts, les olives vertes, les noix de Grenoble, la tomate et le persil. Bien mélanger. Ajouter la vinaigrette et mélanger de nouveau avec les mains. Transvider dans un bol de service et garnir de feuilles de thym.

Note: Attention, certaines olives sont très salées. Dans ce cas, rincez-les à l’eau froide avant de les couper.

* Cette recette est tirée du livre Les Filles Fattoush: la cuisine syrienne, une cuisine de cœur

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