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Occupation Double: égo ou cœur brisé? L’impact d’un «french»

Nicolas et Sabrina
Nicolas et Sabrina en voyage à Terre-Neuve Photo: Gracieuseté/Noovo

La dernière semaine d’Occupation Double a été marquée par la trahison! Bon, ce n’est pas si dramatique que ça, mais il y a eu un french (et peut-être plus…) entre deux candidats (Nicolas et Sabrina). L’affaire, c’est qu’ils avaient déjà entamé une romance avec d’autres (Audrey et Fred). Et ça n’a pas passé. Ont suivi des larmes, des affronts, et une lancée de vêtements par-dessus le balcon. Mais leur cœur est-il réellement brisé ou c’est leur fierté qui en a pris un coup?

Les sexologues Caroline Messier-Bellemare et Kanica Saphan croient et comprennent la peine des partenaires «cocufiés», Audrey et Fred.

«L’attachement est quelque chose qui se tisse au fil des rencontres, mais qui apparaît assez rapidement et qui est très fort, estime Caroline Messier-Bellemare. Dès qu’il y a une forme d’attachement à l’autre, il y a une attente d’exclusivité qui s’installe.»

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La peur du rejet est un sentiment universel, selon les deux expertes.

Kanica Saphan, fondatrice du Sofa Sexologique, indique que la douleur du rejet active les mêmes parties du cerveau que la douleur physique. Comme quoi elle peut ainsi être très forte.

Des êtres interdépendants

Ceux qui suivent l’aventure depuis le début ne se seraient pas nécessairement attendus à voir Audrey et Fred le cœur brisé, eux qui semblaient forts au jeu de la séduction. Audrey disait notamment vouloir frencher plein de garçons.

«On vit dans une société qui “glamourise” l’indépendance. On est gêné de dire que l’on veut un lien affectif sérieux par peur d’avoir l’air dépendant. Mais les êtres humains sont des bêtes sociales, faites pour connecter, même si on dit qu’on veut juste frencher», croit Kanica Saphan.

La peur du jugement

Dans la réaction de Fred à la nouvelle dudit baiser, on peut sentir sa fierté se manifester. Il refuse catégoriquement de continuer sa liaison avec Sabrina.

L’ego entre d’autant plus en ligne de compte lorsque des milliers de téléspectateurs sont témoins de la situation. 

«C’est comme quand tu retournes avec une ex après que tes amis t’ont dit qu’elle n’était pas bonne pour toi. Tu ressens de la gêne. La personne trompée subit la pression du jugement de tout le monde qui est au courant», vulgarise Kanica Saphan.

La sexologue rappelle que l’on est des bêtes sociales: sensibles au rejet, mais aussi au jugement.

La notion d’ego est exacerbée ici, selon elle, par les stéréotypes de genre, selon lesquels un homme doit être fier, n’a pas besoin d’amour, n’est pas faible.

Impossible à reconstruire?

Avec un tel incident dès leurs premiers flirts, la relation de confiance est certainement ébranlée. Comme les candidats se connaissent depuis peu, il n’y aurait possiblement pas encore assez d’attachement pour rebâtir la confiance, estime Caroline Messier-Bellemare.

«Ça augure mal, croit-elle. C’est un signe d’ambivalence important. La personne trompée est peut-être mieux de rompre initialement plutôt que d’attendre que l’attachement soit plus solide et de revivre une déception.»

À suivre dans les prochains épisodes d’Occupation Double dans l’Ouest

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