L’épicerie toujours plus chère: un fardeau de trop, selon ce nutritionniste
On annonçait cette semaine les prévisions d’une forte augmentation du prix du panier d’épicerie pour 2022. Bernard Lavallée, alias le nutritionniste urbain, y est allé d’une touchante publication sur ses réseaux sociaux, se désolant du fait qu’encore une fois, on risque de mettre la responsabilité sur l’individu, qui se voit tenu d’économiser, plutôt que d’inciter les décideurs à changer les choses.
On prévoit une inflation du prix des aliments de 5 à 7% pour l’année prochaine, alors qu’elle était de 3,8% en 2021. C’est la première fois depuis 12 ans que les chercheurs prédisent une hausse aussi élevée. Le coût pour nourrir une famille de quatre sera de 14 767,36 $, soit 966,08 $ de plus qu’en 2021.
Malgré ces chiffres inquiétants, Eric Girard, le ministre des Finances du Québec, croit que les Québécois sont en bonne posture pour faire face à l’inflation… même si les salaires ne progressent pas aussi vite.
Transférer le poids d’épaule
Bernard Lavallée a en marre des conseils d’experts pour s’adapter et économiser: il veut un réel changement mis en place par les autorités gouvernementales.
«Les gens qui souffrent d’insécurité alimentaire les connaissent tous ces trucs. Ils doivent les appliquer au quotidien pour arriver à mettre quelque chose sur la table. C’est un exploit qu’ils exécutent à coup de sacrifices et d’une charge mentale de plus en plus lourde», écrit-il.
Les actions pour régler ce problème devrait venir de plus haut, pour enlever ce poids à la population québécoise.
Le nutritionniste urbain conclut ainsi sa publication: «S’ils n’arrivent pas à manger suffisamment, en quantité ou en qualité, ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas gérer leur budget. C’est parce qu’ils n’ont pas assez d’argent. Point. […] Dans ce contexte d’inflation alimentaire, c’est un risque, à mon avis, de limiter les interventions à des trucs pour bien manger à petit prix.»