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La maison patrimoniale Louis-Hippolyte-La Fontaine pourrait être à vous! 

La Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
La Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine est en vente. Photo: Sotheby's International Realty Québec/Centris

La maison patrimoniale centenaire de l’ancien premier ministre du Canada-Est Louis-Hippolyte La Fontaine, en plein cœur du centre-ville de Montréal, est en vente pour occupation résidentielle. 

Construite en 1846 et située dans une zone urbaine, la maison de deux étages a appartenu au célèbre homme politique canadien de 1849 jusqu’à sa mort.  

Totalement restaurée 

Le bâtiment historique a été complètement restauré dans son état d’origine après avoir été abandonné pendant plus de 20 ans. Les travaux auraient coûté six millions dollars et se seraient échelonnés de 2014 à 2020, selon les informations de Radio-Canada.

Aujourd’hui, la maison comprend une aire habitable de 3980 pieds carrés, est entourée d’un grand terrain gazonné, de jeunes arbres et des tours du centre-ville. Trois places de stationnement sont disponibles. Une rareté dans le secteur! 

Le derrière de la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine, avant la restauration qui aura duré six ans.
Le derrière de la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine, avant la restauration qui aura duré six ans.

La maison est aussi tout près du Quartier des grands jardins du côté ouest ainsi que du quartier historique Mille carré doré. Elle est donc près d’édifices patrimoniaux, de musées et d’établissements historiques comme le Musée McCord, le Musée des beaux-arts et l’Université McGill. 

Historique! 

Elle a aussi été un témoin de l’histoire, notamment lors des émeutes du parlement de Montréal du 25 avril 1849 suscitées par la Loi d’indemnisation pour le Bas-Canada. Cette loi proposée par La Fontaine visait à indemniser les habitants dont les maisons avaient été détruites lors des rébellions des patriotes. 

Son adoption est décriée par la population anglophone qui lance un mouvement de protestation. Après avoir mis le feu au parlement le soir, les émeutiers ont assailli la maison de La Fontaine. 

Elle sera même victime d’une tentative d’incendie en août 1849, mais sera sauvée in extremis. 

Un tableau dépeignant l'incendie du parlement de Montréal en 1849.
Un tableau dépeignant l’incendie du parlement de Montréal en 1849.

On peut même voir des impacts de balles sur les pierres de la façade extérieure. 

L’acte de vente mousse la propriété ainsi: «Un emplacement incroyable avec un bâtiment de la plus haute qualité et un patrimoine historique aux possibilités infinies pour le propriétaire.»  

Évidemment, il faudra débourser DES millions de dollars pour cette belle propriété patrimoniale, qui combine le style néoclassique et celui des maisons de ville du Second Empire, deux styles centraux dans l’évolution de l’architecture de la métropole. 

Voyez les photos du 1403, avenue Overdale représenté par l’agence Sotheby’s International Realty Québec.

  • Prix demandé: 5 900 000 $ 
  • La Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • L'entrée de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • La Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • La façade de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • Le côté de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • Le côté et le terrain de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • Une salle de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.
  • Le garage de la Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine.

Certaines inquiétudes chez Héritage Montréal :
L’organisme Héritage Montréal craint que l’histoire du lieu ne se perde s’il n’est pas mis en valeur par un espace muséal accessible ou par des éléments commémoratifs à l’extérieur. Il conclut toutefois que la vente de la propriété n’est pas problématique puisqu’elle a toujours été une résidence.

« C’est quand même important que la maison puisse avoir un rapport avec le public. Si ça devient des condos et qu’il n’y a aucune transmission de l’histoire de ce lieu, on perd beaucoup» , explique la co-directrice des politiques, Taika Baillargeon.
Mme Baillargeon déplore aussi que la maison soit vendue aussi cher et toujours vacante.

Selon elle, quelques mois d’inoccupation suffisent pour que la maison ne se dégrade si elle n’est pas protégée, surveillée et entretenue correctement.

Le tout dépendra de la bonne volonté et la sensibilité du prochain propriétaire. « On va suivre le dossier avec intérêt, martèle-t-elle. La première nécessité, c’est que le lieu soit habité.» 

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