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Une fête d’enfants sans manège et sans gâteau 20 étages, c’est oui! 

Les fêtes d'enfants sont parfois démesurées.
Les fêtes d'enfants sont parfois démesurées. Photo: Hossein Azarbad/Unsplash

Bar à bonbons, jeux gonflables, poney dans la cour, sortie aux arcades: les fêtes d’enfants ont pris des proportions de fête foraine ces dernières années. Or, à bout de souffle et de budget, de plus en plus de parents disent non à la surenchère. Et si on revenait à l’essentiel?  

Pour fêter ses sept ans, la fille de Marie des Neiges Genest a invité deux amies à jouer dehors et à manger des petits gâteaux maison «dans son fort». Un après-midi en toute simplicité, mais qui a été grandement apprécié par la fêtée. «Elle m’a demandé de refaire l’expérience l’an prochain!», lance la mère de famille, qui n’a jamais encouragé les forfaits d’anniversaire à grands frais.  

[Ça va bien aller? Elle est bonne! La série «Parents à boutte» vise à déculpabiliser les familles à bout de souffle dans le contexte pandémique. Au programme : conseils, mises au point, et boîtes à outils sur une tonne de thématiques. À suivre dans la section Inspiration.]

Effet postpandémie 

Elle n’est pas la seule. L’effet pandémique et la hausse de l’inflation semblent avoir ralenti les ardeurs des parents, après deux ans à célébrer simplement. La fête au parc public n’est plus un compromis; c’est un choix pour de nombreux parents qui ne veulent plus débourser des montants élevés pour la fête de leur progéniture. Pas de chichi: on recouvre une table de pique-nique d’une nappe en vinyle et on se sert du gâteau pendant que les enfants s’amusent autour. Une solution pratique pour les fêtes en été (s’il pleut, ça prend un plan B!).  

Qui a les moyens, aujourd’hui, de louer des jeux gonflables et de faire venir un cirque dans sa cour?, se questionne Caroline, une autre mère de famille. Ce n’est pas la réalité de nombreuses familles. Par souci d’économie, mais aussi par choix ou manque de temps, la simplicité est au rendez-vous.  

Des fêtes d’enfants comme dans les années 1980 

C’est le retour des soirées thématiques: pyjama party, camping dans le salon, bal masqué et compagnie. Rien de compliqué, il suffit de sortir de la routine.  

Oubliez le gâteau de pâtisserie sur mesure. C’est le retour du gâteau McCain ou du Duncan Hines au chocolat coiffé de quelques bougies. Pas de thématique, ni d’arc-en-ciel.  

«J’ai écrit aux autres parents qu’on fêtait ça comme dans les années 80: macaroni au menu et on joue dans la maison! Les enfants sont ben chill avec ça», suggère une autre maman, Virginie Faucher.

L’incomparable gâteau McCain / Photo : Charles Deluvio/Unsplash

Des forfaits toujours aussi populaires 

N’empêche, les forfaits anniversaire offerts par des entreprises sont toujours aussi populaires. Certaines personnes veulent sortir de chez elles. Elles veulent vivre à nouveau, constate la gérante du iSaute, qui affiche complet pour les prochaines semaines. 

Où aller dans ce cas? Les options sont nombreuses et varient selon l’âge des enfants. Les centres d’amusement ont toujours la cote, tout comme ceux d’escalade intérieure, de trampoline, de laser tag et autres activités qui permettent aux enfants venant de dévorer un gâteau sucré de dépenser leur énergie. Certains offrent d’ailleurs des forfaits thématiques tout-en-un, animation incluse. 

Plusieurs parents font le calcul que l’investissement en vaut la peine puisque, dans certains cas, la location de la salle, le gâteau, les décorations et, bien sûr, le ménage, sont inclus dans le forfait. On sauve donc du temps en organisation. 

Certaines activités hors domicile sont aussi plus abordables. Un forfait anniversaire dans une salle de quilles, par exemple, coûte des peanuts et a l’avantage de rassembler les générations (vous pouvez ainsi fêter avec les amis et les grands-parents).  

Lâcher prise 

Que ce soit au parc, à la maison ou au centre d’amusement, la règle d’or reste la même. Celle de laisser place à l’imprévu, de s’amuser et de lâcher prise.  

Laisser les enfants trouver leurs propres jeux, ça ne fait pas de vous de mauvais parents. / Photo : Jay Chen/Unsplash

Plus facile à dire qu’à faire. Pour Annie Germain, mère de deux enfants, chaque fête était devenue anxiogène. «J’ai organisé de belles activités pour me rendre compte, finalement, qu’en plus de générer du stress pré-fête et fatigue post-fête, ça coûtait relativement cher. J’ai donc réduit l’ampleur avec les années.» Résultat: un petit souper au resto, une amie invitée à dormir à la maison, un masque Lush en soirée, un gâteau décoré par les enfants. «Mais je me sens coupable d’être aussi “simple”…! Pas drôle», confie-t-elle. 

Lâcher prise, dit-on. Parce que des fêtes d’anniversaire, il y en aura d’autres. Chaque année. 

La boîte à outils 

  • Pas le temps ni l’envie de cuisiner? Sautez le repas! Une fête en après-midi, avec le service d’une collation et d’un gâteau est l’option privilégiée par de plus en plus de familles.  
  • Recyclez les décorations de l’an dernier et ajoutez un bouquet de ballons colorés.  
  • Ayez en main une liste d’activités ou de jeux simples. Pyjama party, disco, cinéma: on aime les idées proposées sur le blogue de Kaleido. 
  • Oubliez les sacs à surprises qui sont souvent remplis de gadgets bon marché qui se retrouveront vite à la poubelle. Les invités n’ont pas besoin de cadeaux. 

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