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Le vélo à assistance électrique: plus qu’hier, moins que demain 

La popularité du vélo à assistance électrique explose! Photo: iStock

Depuis quelques années, la popularité du vélo à assistance électrique explose! Mais avant que vous vous mettiez en selle, on vous explique ce qui fait son succès et les inconvénients qui pourraient vous freiner.  

La hype est bel et bien réelle. Les ventes de vélos à assistance électrique sont si élevées que Jacques Sennechael, rédacteur en chef de Vélo Mag, estime qu’elles sont en « en train de sauver l’industrie du vélo ». 

En effet, pendant la pandémie, les gens ont acheté beaucoup de vélos, au point de causer une pénurie de matériel. En réaction, les détaillants et fabricants ont acheté de la marchandise en grande quantité dès qu’ils ont pu le faire, mais comme la clientèle s’était déjà procuré un vélo plus tôt, elle n’était plus au rendez-vous et ils se sont retrouvés avec d’importants surplus. Heureusement, le vélo à assistance électrique est venu créer un nouvel intérêt. 

« C’est plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie du vélo partout dans le monde, M. Sennechael. Maintenant, quand on est un fabricant de vélos, on n’a pas le choix de faire un vélo à assistance électrique. Si vous ne le faites pas, vous manquez une grande partie du marché. Il y en a même qui ne font que ça. »  

Effacer les obstacles 

C’est que la pratique du vélo régulier venait avec quelques obstacles pour plusieurs personnes : les côtes difficiles à monter, les longues distances à parcourir, la fatigue inhérente à l’effort et la crainte d’arriver en sueur à destination. Pour se rendre au travail le matin, ce n’était pas toujours l’idéal. 

Or, le vélo à assistance électrique vient régler tous ces problèmes. Peu importe le parcours, on peut se rendre au travail à vélo et y arriver frais comme une rose.  

Mais attention, le vélo à assistance électrique n’est pas non plus synonyme de paresse. « L’assistance embarque seulement si on pédale, donc on doit toujours quand même pédaler, rappelle Jacques Sennechael. On s’entraîne quand même. » 

Il existe des modèles sur lesquels on n’a même pas besoin de pédaler, mais ceux-là, Jacques Sennechael ne les appelle pas des vélos. « Ce sont des speed bikes qui vont généralement très vite et ne suivent pas la règlementation. En Amérique du Nord, un vélo à assistance électrique règlementaire va cesser d’accélérer à partir de 32 km/h. Si un vélo n’est pas règlementaire, il n’a pas le droit de rouler sur la voie publique. » 

Pas sans quelques complications 

Quelle invention merveilleuse! direz-vous. Justement, la qualité a une valeur. Un bon vélo à assistance électrique coûte entre 2000 $ et 3000 $, estime le rédacteur en chef de Vélo Mag. «Tout de même moins cher qu’une voiture», précise-t-il. 

Comme ces vélos valent un certain prix, il faut leur trouver un endroit sécuritaire lorsqu’on les stationne. « Leur plus grand problème, c’est le risque de se les faire voler », croit Jacques Sennechael. 

Ces montures sont aussi très lourdes. Difficile donc de les monter dans notre appartement. Si c’est votre cas, mieux vaut peut-être s’en tenir au vélo traditionnel.  

Attention, il n’y a pas que du vélo dont il faut s’occuper, mais aussi de la batterie, prévient Jacques Sennechael, qui rapporte des cas de batteries ayant pris feu parce qu’elles avaient été mal entretenues. Il existe quantité de règles les concernant. Il faut, par exemple, être certain de charger sa batterie avec le système de branchement fourni avec le vélo.  

Dépendamment de leur qualité, ces batteries ont une autonomie de 50 km à 200 km. Si le vélo est inutilisé pendant longtemps, il ne faut pas que la batterie soit complètement déchargée ni complètement chargée. Ces règles sont toutes indiquées lorsqu’on achète le produit, et il faut bien les suivre si on veut s’assurer de sa longévité, avertit l’expert.  

On ne voudrait pas user à la corde un vélo et sa batterie trop rapidement puisqu’évidemment, ils ont une empreinte écologique. Surtout que ces batteries et le moteur du vélo ne peuvent pas être réparés par l’utilisateur. Heureusement, plusieurs mécaniciens de vélos ont reçu des formations de la part de fabricants de vélo à assistance électrique pour qu’ils soient éventuellement en mesure de les réparer eux aussi. 

Enfin, les vélos à assistance électrique viennent avec un risque accru d’accident. Il n’existe pas de chiffre précis au Canada puisque les statistiques ne font pas la différence entre les accidents en vélo électrique ou ordinaire, mais en Suisse, les chiffres du Bureau de prévention des accidents (BPA) montrent que les accidents liés précisément à ce type de vélo ont augmenté. 

Les vélos à assistance électrique vont plus vite que les vélos classiques et, comme c’est un sport qui ne nécessite pas d’entraînement, les gens qui en achètent ont parfois moins d’habiletés. Deux facteurs qui augmentent les risques d’accident, explique Jacques Sennechael. 

Toutefois, ces problèmes devraient être résolus dans l’avenir, indique le rédacteur en chef de Vélo Mag. «On en est encore aux balbutiements de cette technologie qui se développe rapidement», rappelle-t-il. Ne soyez donc pas surpris de voir dans les prochaines années plus de vélos à assistance électrique, plus légers, plus durables, moins chers, avec de meilleures batteries et dans plus de modèles différents!  

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