Se mettre à nu pour la science

Dans un des kiosques du Festival mode et design, le public est appelé à se déshabiller. Ce n’est pas une blague : cette année, l’équipe du Centre de recherche et d’innovation en habillement Vestechpro, affilié au cégep Marie-Victorin, est sur place pour présenter son scanner corporel.

Ultimement, le centre de recherche se promet lancer une campagne de mensurations, comme celles ayant eu cours en France et au Royaume-Uni, dans le but de créer une charte des tailles québécoise uniformisée. Comme je l’expliquais dans cet article publié l’année dernière, rares sont ceux qui arrivent à trouver l’ajustement parfait à tout coup dans les rayons du prêt-à-porter. C’est pourquoi cette banque de données serait si précieuse pour les détaillants d’ici.

En attendant le financement – public et privé – Vestechpro a donc voulu tester la réponse des gens face à cette nouvelle technologie. Ce qu’il faut faire? Derrière un rideau, on ne garde que ses sous-vêtements avant de se placer, pieds à la largeur des hanches et bras légèrement écartés, devant 16 petites caméras, un peu comme celles qui sont utilisées par la console Kinect, explique la chargée de projet Isabelle Lessard. Trois à cinq secondes plus tard, l’image du corps en 3D est directement envoyée sur l’écran d’un PC. Pour rassurer les plus pudiques, la directrice générale de Vestechpro, Paulette Kaci, précise que les caméras n’ont rien à voir avec celles qu’on retrouve dans les aéroports. «Elles ne permettent pas de voir à travers les vêtements!»

Curieux? Ça se passe au coin de l’avenue McGill College et de la rue Cathcart jusqu’au 3 août.