Agence KA: une agence pas comme les autres

Depuis maintenant six ans, l’agence de vente KA fait ce que très peu d’autres font à Montréal. Elle distribue neuf lignes 100 % québécoises, participant à sa manière au rayonnement de la mode d’ici par­tout au Canada. Derrière l’agence KA, il y a sa fondatrice, Katia Dion. Dès l’adolescence, la jeune fem­me originaire de Québec a eu le goût de s’habiller différemment.

Après être tombée sous le charme des créations de la ligne de la Vieille Capitale Slak, et après des études en commercialisation de la mode au Collège Lasalle, où elle a monté entre autres un défilé pour la griffe Kollontaï, l’amoureuse de la mode décide que ces deux designers ont besoin d’un petit coup de pouce pour vendre leurs créations à plus grande échelle. «Quand j’ai su qu’Eve Gravel cherchait un représentant, je suis allée me présenter à elle, se souvient Katia Dion. J’avais déjà un local sur la rue Fabre. Ça avait l’air sérieux mon affaire, et c’est comme ça que j’ai commencé tranquillement à faire parler de moi.»

Aujourd’hui, l’agence KA représente Slak, Kollontaï, Eve Gravel, mais aussi 88 Queen Street, Annie 50, Ruelle, Rachel F, Bodybag, Dinh Bà Design, et possède plus de 250 comptes un peu partout au Canada pour ses 9 poulains. «Je suis comme la René Angélil de certains designers, explique la présidente de l’agence KA. Je les guide pour qu’ils finissent par pouvoir vivre de leur art. Il y a certains créateurs qui sont bons pour se vendre, et d’autres non.

Il faut leur dire: «Ce morceau est beau, mais il ne se vendra pas. Est-ce que tu veux faire de l’argent ou non?» Souvent, les designers arrivent à un point où ils ne peuvent plus tout faire : vendre, produire, faire leur shooting, alors ils délèguent la partie commerciale à un agent comme moi qui peut se déplacer au Canada pour vendre leurs créations.»

Selon Katia Dion, il y a un grave manque d’agents comme elle dans l’industrie québécoise de la mode. Elle dit recevoir quatre ou cinq appels de designers par semaine qui souhaiteraient profiter de ses services. Malheureusement, la représentante ne peut pas répondre à la demande, car elle est déjà trop occupée à parcourir le Ca­nada pour faire découvrir les designers d’ici au reste du pays.

Le défilé du 8 décembre
À la fin de l’été, l’agence KA délaissait son petit local de la rue Fabre, qui lui servait de boutique ainsi que de showroom pour les acheteurs, pour aller s’installer sur la rue Chabanel. Si la vente au détail a été mise de côté pour privilégier la vente en gros, Katia Dion déclare cependant?: «Je n’aime pas ça vendre un small, j’aime ça en vendre 75 000!». Katia n’a pas non plus oublié sa fidèle clientèle du plateau et présentera le 8 décembre, au 433, rue Chabanel Ouest, bureau 293, dès 17 h, un événement spécial ouvert au public.

«Les vêtements qu’on va vendre sur place seront présentés vers 18 h 30 dans un défilé de 30 minutes, mis en musique par DJ Nerve, décrit-elle. Je veux profiter de cette soirée pour annoncer au grand public où on peut maintenant se procurer les produits des designers que je distribue.»