Boutiques mobiles: comme sur des roulettes

Même si les rares propriétaires de boutiques mobiles à Montréal n’ont pas encore réussi à convaincre la Ville de leur accorder plus d’espace, comme ce fut le cas pour la bouffe de rue, ils espèrent tirer leur épingle du jeu en roulant de festival en festival tout l’été. Des partenariats qui ouvrent la voie à de nouvelles stratégies commerçantes.

«Je savais que je n’aurais pas le droit d’installer ma camionnette ailleurs que dans les festivals, mais j’ai décidé de me lancer quand même, raconte la designer de La Montréalaise Atelier, Sabrina Barilà. Si ça a fonctionné pour les restaurateurs, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas marcher pour nous!»

Depuis un an, son camion bleu cobalt fait figure de pionnier. Il a été aperçu dans plusieurs événements aux quatre coins de la ville, assurant à cette griffe urbaine une visibilité certaine.

«L’année dernière, c’était un test, avoue-t-elle. L’objectif était d’abord de faire voir la marque, et je pense que c’est réussi.» La créatrice de mode souligne en plus que l’impact sur les ventes en ligne et sur le trafic enregistré sur le site web a été majeur, sans toutefois s’avancer sur des chiffres. Ce n’est pas sa tasse de thé, s’excuse-t-elle.

Prochain arrêt: le festival d’art public Mural, du 4 au 14 juin, pour lequel l’équipe de Sabrina Barilà a créé des produits exclusifs. «Nous nous sommes inspirés du thème du festival, Razzle Dazzle, que nous avons intégré à une de ces images de manucure un peu quétaines», décrit-elle. Une ligne exclusive signée La Montréalaise Atelier pour C2MTL, qui se termine aujourd’hui, a aussi été élaborée cette année. Et ce n’est que le début de la saison!

«Les boutiques mobiles font partie d’un mouvement en pleine croissance. Nous avons aussi entendu parler de plusieurs camionnettes de services beauté qui seraient en train de s’organiser. Je parie que d’ici la fin de l’été 2016, il y en aura une multitude.» – Dominique Fontecilla, finissante au baccalauréat en gestion et design de la mode à l’ESMM

L’été 2015 devrait d’ailleurs voir apparaître deux nouvelles boutiques de mode itinérante dans les rues de la métropole. Alors qu’OldWIG dévoilera sa camionnette durant le festival Mural, Coven, projet de finissantes de l’École supérieure de mode de Montréal (ESMM) de l’UQAM, a réussi à amasser les 5600$ nécessaires à l’achat d’un véhicule au moyen du sociofinancement. Reste à trouver le camion «parfait» et à le démarrer pour de bon, résume la responsable des partenariats et de l’événementiel pour Coven, Dominique Fontecilla.

La mission: «Promouvoir la mode locale et accessible, et donner de la visibilité à des marques internationales en train de percer sur le marché canadien», précise-t-elle.

Avec ses 13 créateurs en vitrine, Coven se comparera au modèle de la boutique Nomad, qui se promène depuis un an avec sa cargaison de pièces de designers triés sur le volet.

En exclusivité, voici l’image qui ornera la collection capsule du Festival Mural 2015, créée spécialement par La Montréalaise Atelier. Les t-shirts et les sacs fourre-tout seront en vente à compter du 4 juin. / Collaboration spéciale

Ça roule pour La Montréalaise Atelier
En plus de sa boutique mobile, La Montréalaise Atelier emménagera dans un nouveau local du Mile-End. L’atelier-boutique LMA, qui aura pignon sur la rue Saint-Viateur, pourrait ouvrir ses portes dès le mois de juillet, a confirmé à Métro Sabrina Barilà. «Ça fait longtemps que j’avais envie d’une boutique dans le secteur, et j’ai trouvé le meilleur endroit un peu comme par magie», se réjouit la designer.