Le retour aux études avec des enfants
Reprendre le chemin de l’école quand on a des enfants est un défi colossal! Voici un petit guide de survie pour concilier études et famille.
Établir un horaire
Fannie, doctorante en histoire, se forge dès la réception des plans de cours un horaire pour la session. Elle prend soin de réserver plus de temps que nécessaire à ses travaux, afin de ne pas être prise au dépourvu si fiston est malade ou dort moins bien pendant quelques jours.
Réserver un espace à l’étude
Estelle, qui étudie l’herboristerie à distance, aime travailler à la lumière de la bougie ou en savourant une tisane. «L’important est de me créer une bulle et de la rendre assez solide pour me consacrer complètement à mes cours, et ce, même si papa s’amuse à deux pas dans la salle de jeu avec le petit.» Les bibliothèques sont aussi des lieux privilégiés pour le travail intellectuel, loin des obligations familiales.
Partager les responsabilités
Pour arriver à jongler avec le boulot, les études et les différentes activités de la famille, il est primordial d’établir clairement les rôles de chaque parent. Un grand calendrier où seront consignés les rendez-vous est un outil de choix pour tout coordonner.
Hiérarchiser les tâches
Une liste, c’est bien, mais une liste hiérarchisée, c’est mieux : en commençant la journée par le plus pénible et le plus urgent, on s’assure d’employer au mieux le temps qu’on peut consacrer aux études.
Scinder le travail
Pour composer avec la brièveté des périodes d’étude, on divisera le travail en plusieurs petites parties, ce qui permettra d’avancer même si on dispose de peu de temps à la fois.
Il est important de ne pas trop couper sur le sommeil et l’alimentation pour conserver le moral et un bon niveau d’énergie.
Cuisiner pour épargner temps et argent
Apporter son repas et son café à l’école limite les dépenses liées à l’alimentation. Planifier les repas de la semaine permet par ailleurs de réduire les visites à l’épicerie et les commandes au restaurant. On gagne également du temps en doublant les recettes qui se congèlent et en divisant les plats en portions individuelles pour des boîtes à lunch vite assemblées. On pense souvent à congeler les soupes et les plats principaux, mais plusieurs desserts et collations (muffins, gâteaux, biscuits, barres, etc.) supportent aussi la congélation. Autre astuce culinaire : dresser une liste de plats qu’on sait préparer rapidement et sans recette, pour les soirs où l’inspiration fait défaut.
S’informer de ses droits et privilèges
Plusieurs institutions d’enseignement ont une politique concernant les parents étudiants. Celle-ci inclut généralement des privilèges, comme un accès prioritaire au CPE de l’institution ou une plus grande flexibilité pour les reprises d’examens. Même en l’absence d’une telle politique, on ne perd rien à exposer les raisons d’un retard ou d’une absence pour raisons familiales; l’enseignant pourrait se montrer indulgent.
Tirer profit des avantages fiscaux réservés aux parents étudiants
Dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), les parents qui retournent aux études peuvent retirer jusqu’à 10 000 $ par année de leur REER (pour un maximum de 20 000 $) sans pénalité fiscale. Ils devront cependant réinvestir le montant en 10 ans ou moins. De plus, le Programme des prêts et bourses, normalement réservé aux étudiants à temps plein, est accessible aux parents qui étudient à temps partiel.
Y aller à son rythme et accepter l’imperfection
Lorsqu’elle s’est réinscrite à l’université après la naissance de sa première fille, Émilie a d’abord opté pour un cheminement à temps partiel. Avec un cours par session, elle a pu reprendre progressivement le rythme des études avant d’y retourner à temps complet. Fannie invite quant à elle ses collègues à lâcher prise : «Avec un bébé et peu de sommeil, c’est normal de ne pas pouvoir rendre des travaux parfaits. Juste bons, ça va aussi!»