L’étiquette alimentaire sous la loupe
Depuis le 12 décembre 2007, l’étiquetage nutritionnel est obligatoire sur tous les aliments préemballés. Tous les fabricants de produits alimentaires doivent afficher l’étiquetage nutritionnel sur ces denrées. Un outil qui permet de faire des choix plus éclairés et de manger plus sainement.
Tout d’abord, on trouve trois informations sur les emballages: le tableau de la valeur nutritive, les allégations nutritionnelles et la liste des ingrédients. «La première chose à regarder sur le tableau de la valeur nutritive, c’est la portion de référence, précise Laurence Chapdelaine, nutritionniste chez Extenso. Mais attention, ce n’est pas nécessairement la quantité qu’on doit manger, mais la quantité utilisée pour calculer les autres valeurs qu’on trouve en dessous.» Par exemple, si la boîte indique les valeurs pour quatre craquelins et qu’on en mange huit, il faut multiplier les valeurs par deux pour avoir une estimation de ce qu’on mange.
Ensuite, on trouve comme premier élément sur la liste, les calories, mais ce n’est pas nécessairement le plus pertinent. «On ne se base pas sur les calories pour choisir un produit; il faut plutôt se fier aux éléments nutritifs et à la liste des ingrédients», souligne Mme Chapdelaine.
On continue avec les 13 autres éléments nutritifs qui sont obligatoires, et donc toujours présents sur les étiquettes. On y trouve des chiffres et des pourcentages. «Le pourcentage est primordial: il représente la valeur quotidienne de nutriments qu’une personne devrait consommer, détaille la nutritionniste. Il y a deux chiffres clés à retenir si on veut analyser rapidement un produit: 5%, c’est peu; 15%, c’est beaucoup.»
Donc, pour les nutriments qu’on ne veut pas trop consommés, comme les gras saturés, les gras trans, le sodium, on vise 5% de la valeur quotidienne. Puis, pour ceux qu’on peut consommer en grande quantité, comme les fibres, les vitamines ou le fer, on cible 15% de la valeur quotidienne.
Et enfin, il y a la liste des ingrédients. Ils sont écrits en ordre décroissant. Donc, l’ingrédient qu’on trouve le plus dans un produit apparaît en premier, et celui qui y est présent en faible quantité est à la fin. Ainsi, si on trouve le sucre en premier, c’est mauvais signe, surtout qu’il y a plusieurs mots pour désigner le même élément. «Il faut être à l’affût de ça! Le sucre provient de plusieurs autres sources et celles-ci sont réparties partout dans la liste; donc, on ne se rend pas toujours compte de sa présence. Il peut apparaître sous la forme de miel, de sucrose, d’amidon de maïs», détaille Laurence Chapdelaine.
La nutritionniste suggère fortement de choisir des aliments le moins transformés possible. C’est souvent la meilleure façon de faire de bons choix et de se simplifier la vie. Plus la liste des ingrédients est courte, plus les étiquettes sont simples à comprendre. C’est le cas des fruits et légumes. «Ils n’ont pas d’étiquette, ce n’est pas compliqué à choisir, et on sait que c’est bon! Il en va de même pour les produits céréaliers peu transformés. Souvent, le seul ingrédient, c’est le riz ou le blé – c’est simple, ce n’est pas transformé et c’est un bon choix.»
Bonne épicerie!