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Cinq trucs à savoir sur le virus Zika

Mosquito bite isolated on white Photo: Getty Images

L’éclosion de cas d’infections au virus Zika, entre autres au Brésil, fait les manchettes ces dernières semaines. Métro a discuté avec le Dr Jean Vincelette pour en apprendre davantage sur ce virus.

CV

  • Nom : Dr Jean Vincelette
  • Profession : Médecin-chef à la Clinique santé voyage de la Fondation du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), microbiologiste et infectiologue.
  • Expérience : Médecin depuis 1971

1. Zika, c’est quoi?
Le virus est transmis par des moustiques du genre Aedes, qui sont actuellement en éclosion en Amérique centrale et en Amérique du Sud ainsi qu’en Afrique, en Asie et en Océanie. Il fait partie de la même famille que la dengue, mais provoque symptômes moins graves que celle-ci, le virus n’étant pas mortel. Le virus Zika a été décrit pour la première fois en 1947, mais on s’y est peu intéressé parce qu’il est bénin.

2. Les symptômes
La plupart du temps, un individu infecté n’aura pas de symptômes. Seulement une personne sur cinq présentera des symptômes tels que de la fièvre, des douleurs articulaires ou musculaires, une éruption cutanée et une conjonctive. Ils apparaissent entre 3 et 12 jours après que la victime a été infectée et durent de trois à six jours. Une fois l’infection disparue, le virus ne persiste pas dans le sang. Quant à la piqûre, elle s’apparente à celle d’un maringouin.

3. La transmission par les fluides corporels
Sur les milliers de cas de Zika détectés, il n’y en a eu que trois avérés de transmission après des rapports sexuels. Les données préliminaires semblent donc indiquer que la transmission par le sperme reste peu fréquente. Toutefois, un homme ayant voyagé dans une zone affectée devrait éviter les relations non protégées avec sa femme enceinte ou qui a l’intention de le devenir. En outre, les centres de contrôle et de prévention des maladies suggèrent que cette protection soit maintenue deux mois après le retour ou jusqu’à la fin de la grossesse.

4. Les microcéphalies
Plusieurs indices laissent penser que l’éclosion de cas de microcéphalie (une malformation cérébrale) est liée au virus. C’est une condition extrêmement grave et irréversible qui a des séquelles telles qu’un retard mental. Des études sérologiques sont en cours pour déterminer si, en cas de microcéphalie, les bébés peuvent avoir été contaminés in utero. Les premières données semblent indiquer qu’une majorité des bébés atteints qui ont été testés sont porteurs d’anticorps contre le virus Zika.

5. La prévention
La seule mesure de prévention consiste à éviter les piqûres de moustique. Pour ce faire, on porte des vêtements qui couvent une grande partie du corps et on utilise un répulsif sur les parties exposées. Il est recommandé aux femmes enceintes d’éviter de se rendre dans les régions où sévit le virus, à cause des risques de microcéphalie pour le bébé.

Toutefois, il n’y a aucun risque au Québec, puisque les moustiques du genre Aedes ne vivent pas dans nos régions.

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