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Découvrir la biodiversité de l’Amazone au fil de l’eau

Des nénuphars géants sur la petite rivière Yucuruchi Photo: Collaboration spéciale

La forêt amazonienne constitue plus de la moitié de la forêt tropicale de la planète. Sa force vitale? Le plus grand fleuve du monde, l’Amazone, qui prend sa source dans les Andes péruviennes et se jette dans l’océan Atlantique, au Brésil. Plus du tiers de toutes les espèces vivantes, végétales et animales, recensées dans le monde se trouvent dans le bassin amazonien!

La meilleure façon de découvrir cette riche biodiversité? Monter à bord d’un des nombreux bateaux qui naviguent sur l’Amazone et partir à l’aventure. C’est ce que notre journaliste a fait pendant cinq jours sur le luxueux Delfin 1, dans la réserve nationale péruvienne Pacaya Samiria. Voici ce qu’elle y a découvert au fil de l’eau.

Des milliers d’oiseaux
Un oiseau sur cinq répertoriés sur la planète vit dans le bassin amazonien. Lors d’une croisière sur l’Amazone, les jumelles sont donc de mise pour admirer les différentes variétés de perroquets, ara, caracara, martin-pêcheur, aigrette, héron et vautours qui sont parfois bien cachés dans la jungle qui borde le large fleuve et ses affluents, mais qui se font bien entendre. Voguer sur l’Amazone c’est immanquablement se découvrir une nouvelle passion pour l’ornithologie!

De petits et de gros poissons
Dans les eaux de l’Amazone, on retrouve 3 000 espèces de poissons, dont le plus grand vivant en eau douce au monde, l’arapaima, atteignant parfois une longueur de 16 pi. Les eaux du fleuve étant troubles, il est impossible d’en faire l’observation depuis une embarcation ou en plongée en apnée. La solution? La pêche! Les riverains vivant en bordure du cours d’eau seront toujours heureux de vous montrer ce qu’ils ont attrapé dans leurs filets rudimentaires, en général des poissons-chats ou de la dorade.

Cela dit, pour vivre pleinement l’expérience de la navigation sur l’Amazone, rien ne vaut une partie de pêche aux piranhas. Il suffit d’un petit morceau de viande au bout d’un hameçon pour les voir sauter près du bateau. Gare toutefois à leurs petites dents acérées! Elles peuvent vite avoir raison d’un index ou d’un auriculaire! Cela dit, contrairement à la croyance populaire, les piranhas ne s’attaquent pas systématiquement aux êtres vivants. Il faut la présence de sang dans l’eau, qu’ils peuvent cependant détecter à plusieurs dizaines de mètres de distance.

Des dauphins… roses et des vaches… de mer
Peu de gens savent que des dauphins vivent dans l’Amazone, qui plus est des dauphins roses. Ceux-ci ressemblent à leurs confrères gris, avec qui il partage les eaux du plus grand fleuve du monde, mais leur nageoire dorsale est plus aplatie et leur peau est légèrement rosée. Les dauphins de rivière, gris comme roses, sont aussi sociables les uns que les autres, et il n’est pas rare de les voir sauter près du bateau.

Difficile toutefois d’arriver à les croquer avec la caméra. La meilleure façon d’aller à leur rencontre est de sauter à l’eau! Durant une baignade dans les eaux chaudes de l’Amazone, il est aussi possible de croiser des lamantins. Les lamantins de l’Amazone, appelés également vaches de mer, sont en voie de disparition. Certains riverains les pêchent malgré l’interdiction, et d’autres les gardent même en captivité afin de s’en faire des animaux de compagnie.

Des bêtes timides
Si une partie de la réserve Pacaya Samiria se laisse découvrir par le fleuve, il faut débarquer sur la terre ferme pour pouvoir apprécier l’ampleur des richesses de la dense forêt tropicale, qui durant la saison des pluies est à 85 % inondée. Si on lève la tête, et qu’on est un brin observateur, on peut apercevoir dans les gigantesques arbres de la jungle des tamarins et des singes écureuils sauter de branche en branche. Les plus patients, eux, pourront peut-être même voir un paresseux changer très lentement de position durant ses interminables siestes.

De drôles de plantes à manger… ou pas
Le bassin amazonien regorge d’espèces végétales uniques. Sur la petite rivière Yucuruchi, il est possible d’observer de magnifiques nénuphars géants, et sur terre, de nombreuses fleurs plus colorées les unes que les autres. Mais ce qui impressionne le plus, c’est qu’une foule de plantes amazoniennes se retrouvent dans la gastronomie péruvienne, qui est grandement influencée par ce qui pousse dans la jungle du pays. Ainsi, avec les cœurs de palmier, on concocte des «spaghettis» qu’on accompagne d’une vinaigrette.

Avec les feuilles de bijao, on prépare le juane, un plat typique de l’Amazonie. L’ungueawi est quant à lui le chocolat de la jungle, et le camu-camu, le cocona, la poma rosa sont des fruits savoureux qui s’apprêtent à toutes les sauces.

Notre journaliste était l’invitée de Delfin Amazon Cruises.

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