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La Nouvelle-Orléans, capitale de tous les plaisirs

Nouvelle-Orléans
Photo: iStock

À moins de trois heures de vol de Montréal, la Nouvelle-Orléans est une destination à découvrir. Ses airs de jazz, ses plats réconfortants et la bonne humeur déjantée de son Mardi gras célébré à l’année ont ensorcelé notre journaliste.

«Let the good times roll», dit une devise héritée de la culture cajun en Louisiane. Preuve qu’à l’époque où ils ont érigé les premières villes de la région, les immigrants francophones savaient déjà prendre du bon temps. Trois siècles plus tard, La Nouvelle-Orléans célèbre fort l’épicurisme prôné par ses ancêtres.

1. Gombo et saucisse d’alligator

Reflet de la mixité culturelle de cette région chargée d’histoire, la gastronomie louisianaise est inspirée de nombreuses cuisines traditionnelles, dont celle des Cajuns venus d’Europe et celle des créoles immigrés des Caraïbes.

Le gombo, sorte de ragoût composé d’un épais bouillon brun dans lequel flottent des morceaux de viande et de crustacés, est un des mets les plus incontournables. Expérience originale, mais peu savoureuse, la saucisse d’alligator semble davantage séduire les touristes que les gastronomes.

Pour mettre tout le monde d’accord, rien ne vaut les beignes moelleux du Café du Monde, véritable institution du centre-ville dont la terrasse réunit les gourmands à toute heure du jour et de la nuit, la face recouverte de sucre et du jazz plein les oreilles.

2. Jazz à gogo

Le jazz, à La Nouvelle-Orléans, sonne à tous les coins de rue. Il s’échappe des échoppes du Vieux carré français, centre historique dont les façades colorées semblent danser au rythme de la trompette.

Il anime aussi les berges du Mississippi, ce fleuve mythique que les touristes sillonnent à bord du Steamboat Natchez, un des derniers bateaux à roue à aubes encore en circulation. Il résonne enfin dans les bars de Frenchmen Street, des dernières lueurs du jour au petit matin, pour le plus grand bonheur des fêtards et des mélomanes.

Expérience convoitée et ô combien mémorable, le Pre-servation Hall offre des concerts dans une salle si petite que le public côtoie quasiment les musiciens ! Dans une ambiance tamisée et secrète digne des années folles, on se laisse bercer par le son pur des instruments et le rythme endiablé de la batterie qui fait vibrer le plancher de bois.

3. Magie vaudoue

Colliers de perles colorées, grigris de toutes sortes et poupées vaudoues décorent les ruelles de la ville et rappellent combien la magie et la superstition font partie intégrante de la culture locale. Ces traditions, héritées des esclaves africains venus en Louisiane au XVIIIe siècle puis mêlées à la culture catholique imposée sur place, sont une facette importante de l’histoire de la région.

Les spectres de leurs victimes hantent encore, paraît-il, de nombreux sites, comme le plus vieux cimetière de la ville, nommé Saint Louis n° 1.

Dans un registre plus jovial, les pattes d’alligator séchées et les petites fioles remplies de breuvages mystérieux sont une fantaisie représentative de l’extravagance de La Nouvelle-Orléans, mise à l’honneur de façon encore plus spectaculaire à chaque saison du carnaval.

4. Mystères du bayou

Les bayous, marécages caractéristiques de la Louisiane, se visitent en barque à moteur avec un guide dont les yeux experts savent repérer les alligators planqués au ras de l’eau. Bordés de cyprès chauves couverts de mousse et jonchés de racines, ces écosystèmes sont l’occasion d’explorer la diversité de la faune et de la flore locales.

À travers la brume qui recouvre ces marais paisibles, on peut apercevoir des «cocodrils», comme disent les Cajuns, mais également des tortues, des serpents, des loutres, des castors, des ratons laveurs, des hérons, des écrevisses et des poissons-chats.

En repartant, on ne manque pas de s’arrêter dans un smokehouse typique en bord de route pour goûter à l’andouille maison, une spécialité de saucisse fumée au feu de bois dont l’odeur alléchante suffit pour se réchauffer les os.


Un peu d’histoire

Profiter des attractions de La Nouvelle-Orléans ne doit pas faire oublier l’histoire abominable de cette cité où l’esclavage, la ségrégation et le racisme ont brisé la vie de générations entières. Pour aller plus loin dans le devoir de mémoire et comprendre ce passé lourd de conséquences, il faut visiter une des anciennes plantations sucrières reconverties en musée, à moins d’une heure dans l’arrière-pays, comme la Houmas, la Laura ou la Whitney.


Notre journaliste était l’invitée d’Air Transat et de Louisiana Travel.

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