Rentrée mouvementée pour des élèves de Sophie-Barat
Une quarantaine de parents d’élèves de Sophie-Barat ont manifesté devant l’école primaire St. Dorothy à la rentrée, jeudi matin. Pancartes à la main, ils demandent que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, trouve une autre solution que la délocalisation de leurs enfants.
Ils s’opposent à ce que les élèves de secondaire 1 et 2 de l’école Sophie-Barat, à Ahuntsic, en partie fermée parce que la structure est instable, doivent se rendre 5 km plus loin dans le quartier Saint-Michel pour suivre leurs cours.
Les parents exigent que les classes soient dispensées dans leur arrondissement dès la rentrée. «Nous espérons que Jean-François Roberge fera quelque chose», a déclaré Mathieu Bédard, leur porte-parole.
Le ministre aurait été mis au courant par de nombreux envois. Des plaintes ont aussi été formulées au protecteur de l’élève.
«Je ne peux pas imaginer qu’ils n’aient pas pu trouver une autre école dans notre quartier», s’insurge un parent, préférant taire son nom.
Trop petit
Un autre parent soutient que l’école St. Dorothy va à l’encontre des normes éducatives. «Ce n’est pas adapté aux adolescents du secondaire», dit-il.
Il faut aller au-delà de juste trouver des locaux pour caser les enfants à la rentrée pense M. Bédard. «On a transposé le mobilier de Sophie-Barat dans les classes, mais si on regarde les fontaines, les toilettes ou les casiers minuscules, c’est pour des petits enfants», observe-t-il.
À St. Dorothy, ce sera très minimal. Il n’y a pratiquement pas d’infrastructures à part un gymnase. On a l’impression que nous sommes des citoyens de seconde zone. – Mathieu Bédard, porte-parole des parents en colère.
Le rite de passage du primaire au secondaire n’est pas respecté non plus selon les contestataires. «Les enfants sont heureux de rentrer au secondaire, mais là, ils vont régresser en revenant dans une école primaire», relève M. Bédard.
Même son fils, qui passe en deuxième secondaire, n’apprécie pas cette relocalisation. Dès l’annonce, il était stressé et anxieux. «J’ai dû essayer de le calmer», raconte-t-il.
Transport
Le plus urgent reste le transport des élèves. Pour certains, présentement, le trajet est de près de 50 minutes avec deux correspondances en transport en commun.
«Il faut qu’on trouve rapidement une solution avec la Société de transport de Montréal (STM) ou avec un autre moyen pour que les élèves puissent être amenés de Sophie-Barat directement à St Dorothy. Cela va régler un gros problème pour des parents qui sont à l’ouest d’Ahuntsic-Cartierville», convient M. Bédard.
Cela donnerait aussi du temps pour trouver des locaux à Ahuntsic ou installer des préfabriqués sur le terrain de Sophie-Barat, croient les parents en colère.
Depuis la réunion virtuelle tenue le 17 août, deux autres rencontres ont été organisées avec le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM). Pour les parents, cela n’a donné aucun résultat.
Le CSDDM n’a pas réagi à la manifestation de jeudi matin et n’a pas donné suite non plus à nos demandes d’entrevue au moment de publier.