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Affronter la troisième vague à Sacré-Cœur et ailleurs

Troisième vague à l'hôpital Sacré-Coeur
Entrée de l'hôpital Sacré-Cœur. Photo: Archives

Les hôpitaux ont été appelés à s’organiser pour faire face à une hausse des contagions à partir de la mi-avril. À Sacré-Cœur, les équipes sont prêtes, assure la direction.

Pour la Dre Stéphanie Raymond-Carrier, directrice adjointe des services professionnels au CIUSSS du Nord-de-l’île-de Montréal, la gestion de cette troisième vague éventuelle s’inscrira dans une continuité.

«Après la première vague, on a fait un post mortem et des analyses. Avant la deuxième vague, on avait mis en œuvre beaucoup de choses. Nous sommes dans une reprise des actions qu’on a préparées», souligne-t-elle.

La principale mesure sera l’accès en permanence à une zone chaude à l’hôpital Sacré-Cœur qui permet de traiter des patients COVID.

Celle-ci peut accueillir une vingtaine de patients. Quand il reste seulement trois ou quatre lits, une autre zone chaude est alors ouverte à l’hôpital Fleury et lorsque celle-ci est pleine, des places sont rendues disponibles à Jean-Talon.

D’autres zones chaudes peuvent être ouvertes au besoin. Pour les soins intensifs, le centre d’optimisation occupation des lits en soins intensifs (COOLSI) peut aussi trouver des places en dehors des établissements du CIUSSS.

«Il faut savoir que les étages des zones chaudes à Fleury et à Jean-Talon sont fermés. Cela nous permet de garder notre capacité froide intacte», relève la Dre Raymond-Carrier.

Par ailleurs, l’hôpital Sacré-Cœur a été doté cet automne de 96 lits neufs dans des chambres individuelles à l’intérieur des unités modulaires, construites dans le stationnement pour les patients non COVID.

Manque d’information sur la troisième vague

De leur côté, les syndicats déplorent le manque d’information. «J’ai entendu parler dans les médias comme quoi il faut se préparer pour une troisième vague possible au mois d’avril, mais je n’ai pas eu de contact avec l’employeur et aucun de mes membres ne m’a informé de ça», observe Kathleen Bertrand, infirmière et présidente locale de la Fédération des infirmières du Québec (FIQ).

Habituellement, les rencontres entre les syndicats et le CIUSSS ont lieu chaque semaine pour faire le point sur la COVID, souligne-t-elle.

«Cela fait à peu près trois semaines qu’on n’en a pas eu», mentionne Mme Bertrand.

Même son de cloche du côté des préposés aux bénéficiaires (PAB) et du personnel de soutien.

«On a des comités paritaires toutes les deux semaines. Il y a des questions sur la vaccination, mais la troisième vague n’a pas été abordée dans les rencontres qu’on avait», relève le vice-président au syndicat de la Fédération de santé et de services sociaux-CSN du CIUSSS, Benoit Taillefer.

Depuis un mois, aucune réunion de ces comités n’a eu lieu, indique-t-il.

Le CIUSSS a affecté une infirmière, une infirmière auxiliaire et un ou une PAB par quart de travail pour chaque zone chaude.

Pour la direction du CIUSSS, il n’est pas nécessaire de sonner le clairon pour mobiliser le monde.

«On a du personnel déjà identifié. Il est en tâche ailleurs et il sait qu’il est appelé à travailler dans une zone chaude dès qu’elle est ouverte», prévient Dre Raymond-Carrier.

Le délestage l’inquiète si trop de personnel était malade ou absent. «On voudrait être capables de poursuivre nos activités normalement (en cas de crise)», fait-elle valoir.

Une hausse importante des contaminations et des admissions aux soins intensifs risquerait de bloquer le système. «Nous avons là un nombre de lits limités et du personnel expert qui n’est pas facile à remplacer», expose Dre Raymond-Carrier.

Elle veut éviter que le manque de place oblige de choisir qui soigner entre les patients. La meilleure manière de prévenir une telle situation demeure le maintien des gestes barrières pour réduire la contamination.

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