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Un balado pour se souvenir d’Ariel Jeffrey Kouakou

Balados de Marie-Pierre Longpré
Outre la recherche et la rédaction, Marie-Pierre Longpré réalise seule ses balados. Photo: Collaboration spéciale

Grande amatrice de balados, Marie-Pierre Longpré s’est lancée récemment dans l’enregistrement de ses propres productions en explorant les affaires judiciaires non élucidées au Québec. Une de ses dernières créations est consacrée au jeune Ariel Jeffrey Kouakou, disparu mystérieusement il y a trois ans à Ahuntsic-Cartierville.

Dans sa série Histoires sordides, Marie-Pierre Longpré ramasse tout ce qu’elle trouve comme archives pour faire le point sur une affaire non résolue.

C’est dans le deuxième épisode de sa première série qu’elle a abordé la disparition d’Ariel Jeffrey Kouakou, le 12 mars 2018.

Le jeune enfant de 10 ans avait été filmé par des caméras de surveillance installées à proximité entrant dans le parc des Bateliers, à Cartierville. Personne ne l’a revu ressortir.

Même si la thèse de la noyade dans les eaux de la rivière des Prairies a été largement évoquée, l’enquête sur sa disparition est toujours ouverte. On n’a jamais retrouvé le corps du petit, malgré les fouilles des eaux de la rivière.

«Le cas d’Ariel était celui dont les gens se souviennent le plus, probablement parce que c’est le plus récent», croit Mme Longpré.

Le travail sur ce sujet a été d’autant plus intéressant que la matière est abondante. Elle a tenté de livrer en 15 ou 16 minutes tout ce qu’il y a à savoir sur cette affaire.

«Les médias avaient fait un bon travail à l’époque pour diffuser l’information pour qu’on essaye de le retrouver», relève-t-elle.

Récapitulatif

Mme Longpré prévient qu’elle ne fait pas d’enquête sur l’enquête. Elle synthétise et met en forme digeste des dizaines d’informations pour comprendre ce qui s’est passé. Elle souhaite que son travail aide à faire jaillir la vérité.

«J’espère que mon podcast sera entendu par le plus grand nombre de gens possibles. Il suffit que la bonne personne l’écoute et qu’elle se rappelle quelque chose ou qu’elle ait envie de parler», illustre-t-elle.

Elle souligne que des situations similaires ont été vues un peu partout dans le monde.

«Des détails qui peuvent être banals sur le coup vont aider à faire progresser l’enquête, soutient-elle. C’est cela la démarche derrière mon projet. Il n’est jamais trop tard pour parler d’une affaire non résolue.»

Cette passionnée de tout ce qui est relié aux true crime, podcasts, documentaires, films ou livres, offre aussi une exploration des affaires judiciaires au Québec.

«Ce genre de balado fonctionne hyper bien parce que ce sont des dossiers très imagés. En général, on n’a pas besoin de voir une photo de scène de crime pour comprendre de quoi on parle», convient-elle.

Elle assure vouloir s’éloigner de tout sensationnalisme dans ses productions.

Fin de saison

Elle clôturera bientôt la première série de podcasts avec une affaire d’un féminicide possiblement par un ex-conjoint. Elle vient de publier successivement son quatrième et cinquième épisode sur la disparition en 1984 de Sébastien Métivier et Maurice Viens.

Elle est par ailleurs très pédagogique dans sa démarche en détaillant notamment les processus policiers.

«Je donne des statistiques sur ce qui arrive dans les quelques minutes ou quelques heures qui suivent les disparitions d’enfants», mentionne-t-elle.

Elle rappelle toutefois que cela demande plusieurs heures de travail méticuleux. Elle promet de revenir avec d’autres plus tard.

Alors que ses balados sont en ligne depuis un mois, elle se réjouit d’avoir conquis un certain auditoire qui ne manque pas de lui dire sur les médias sociaux qu’il apprécie son travail.

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