Amine Benbachir Hassani: modèle de persévérance
En faisant partie de la deuxième cohorte du Groupe des Trente, Amine Benbachir Hassani désire promouvoir la diversité en gouvernance tout en passant un message de persévérance aux jeunes.
Le Groupe des Trente est une initiative de Concertation Montréal créée dans le cadre de Leadership Montréal. Le groupe réunit et fait la promotion de 30 ambassadeurs de la diversité qui contribuent à l’enrichissement de conseils d’administration et qui incitent d’autres personnes à suivre leurs pas.
Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sciences politiques, Amine Benbachir Hassani considère qu’au Québec la diversité n’est pas assez représentée dans les instances de décision ou en politique.
«Le gros problème, c’est qu’une entreprise publique ou privée est la représentation des décisions qui sont prises, de la réflexion de la culture d’entreprise. Cette culture d’entreprise est déterminée par les projets de gouvernance ou les visions relative à la gouvernance», explique le résident d’Anjou.
Il ajoute que la gouvernance doit être inclusive et ouverte sur l’ensemble des cultures. «C’est comme ça qu’on améliore l’employabilité, la compréhension des cultures et les échanges culturels», pense-t-il.
Parcours scolaire
Bien qu’il ait terminé sa maîtrise en un an avec A de moyenne, Amine Benbachir Hassani raconte qu’il n’a pas trouvé d’emploi dans son domaine après ses études. «Je pense qu’on fait davantage confiance à ceux qui nous ressemblent», lâche-t-il.
Le jeune homme soutient qu’il a cherché pendant neuf mois pour finalement recommencer à travailler au salaire minimum dans des organismes à but non lucratif. «Mais je n’ai pas lâché, j’ai continué, dit-il. Je suis chez Air Canada maintenant et j’ai un poste que j’aime beaucoup.»
La persévérance scolaire est un enjeu qui lui tient particulièrement à cœur. Il voit ce terme comme un reflet de son propre parcours.
«Quand je me suis inscrit au cégep de Bois-de-Boulogne en journalisme et communication, j’étais le seul qui était issu de la diversité dans toutes mes classes», se rappelle-t-il.
Souvent exclu des travaux d’équipe, Amine Benbachir Hassani n’a pas terminé son DEC.
En suivant les conseils de son père, il s’est plutôt inscrit à l’université en choisissant différents cours qui l’intéressaient.
«C’est dans cette perspective que j’ai choisi des cours qui me plaisaient pour finalement m’inscrire en sciences politiques, relate-t-il. Parfois, il y a des choses qu’on ne contrôle pas, mais si on s’agrippe, on finit par trouver quelque chose qui nous plaît sur la route.»