Une entreprise de l’Est fête ses 125 ans
Établi à Montréal depuis 125 ans, le Groupe Bellon Prestige spécialisé dans la fabrication d’auvents et d’abris sur mesure continue de passer le flambeau de génération en génération.
La présidente du Groupe Bellon Prestige, Carole Bellon, est la quatrième génération à la tête de l’entreprise et la première femme.
Déjà jeune enfant, elle se rappelle qu’elle comptait l’inventaire avec son grand-père. «J’aimais déjà ça. Puis, plus tard, j’ai joint comme réceptionniste à temps partiel», se rappelle-t-elle.
C’est en 1995 que Carole Bellon rachète l’entreprise de son père, Guy Bellon. Elle déménage en 1998 sur la rue Hochelaga, dans une usine offrant trois fois la superficie de celle que son père possédait.
Depuis, l’entreprise est passée de huit à une soixantaine d’employés et s’est spécialisée dans divers secteurs de la fabrication et de la vente.
Les débuts
En 1895, Joseph K. Bellon, immigrant tchécoslovaque, remarque le besoin de protection solaire des commerçants qui, à l’époque, étalaient leurs denrées sur les trottoirs dans le but de les vendre.
L’homme décide donc d’ouvrir une manufacture d’articles en toile et d’auvents rétractables nommée J.K. Bellon & Company.
Ce n’est que 40 ans plus tard que son fils, Georges, initie la compagnie, maintenant appelée Compagnie d’Auvents Canadienne, dans le monde des affaires.
La visite du roi Georges VI, en 1939, fait croître la compagnie dû aux grandes demandes qui ont été faites pour son passage à Montréal. «C’était quelque chose de spécial pour mon grand-père, il en a toujours parlé», se souvient Carole Bellon.
Bellon Camping & Sports
Au début des années soixante, l’entreprise déménage à ville d’Anjou et agrandit l’usine pour développer et produire les tentes roulottes Bellon tout en vendant des articles de sports sous le nom de Bellon Camping & Sports.
La compagnie décroche la majorité des appels d’offres pour l’Expo 67 et les Jeux Olympiques de 1976, lui faisant connaître une fructification importante.
«Mon grand-père et mon père travaillaient ensemble et les deux ne dormaient pas, se remémore Mme Bellon. C’était tellement des gros contrats, c’était plus gros que leur entreprise au complet.»
Un an plus tard, en 1968, le fils de Georges, Guy, prend les rênes de la troisième génération. N’étant pas un passionné de sports, Guy Bellon réoriente l’entreprise en se consacrant dans la fabrication d’auvents et d’articles en toiles.
Groupe Bellon Prestige aujourd’hui
Avec l’arrivée de la pandémie en 2020, l’entreprise participe à l’effort de guerre en produisant des toiles en vinyle lesquelles offrent à la population des lieux sécuritaires pour assurer le dépistage de la maladie à coronavirus.
«Ça a fait en sorte qu’on a continué à travailler», affirme Mme Bellon.
La présidente a d’ailleurs remarqué une hausse de la demande d’auvents résidentiels. «Avec le confinement, les gens ont eu besoin de sortir de chez eux, explique-t-elle. Tout le monde voulait se protéger du soleil et avoir des auvents, les gens ne voulaient plus vivre dehors avec juste un parasol.»
Puisque Carole Bellon prévoit prendre sa retraite dans les prochaines années, c’est son fils qui prendra la relève pour une cinquième génération.