Soutenez

Jouer autrement pour la saison de soccer

Les jeunes athlètes de Verdun lors d’un entraînement de soccer avec les mesures sanitaires.
Les jeunes athlètes de Verdun lors d’un entraînement. Photo: Katrine Desautels

C’est une saison de soccer avec moins de joueurs qui a commencé dans l’arrondissement, malgré les mesures sanitaires mises en place. Il y a deux fois moins d’inscriptions que les autres années, constate l’Association de soccer mineur de Verdun (ASMV).

Environ 500 jeunes inscrits pour cette saison, comparativement à plus de 1000, l’an dernier, souligne le président de l’ASMV, Sami Boussarsar. Un protocole a pourtant été établi par l’association de soccer locale en harmonie avec les mesures sanitaires prescrites par la Santé publique.

Celui-ci prône la distanciation sociale à l’extérieur des limites du terrain. Les joueurs ne doivent pas se regrouper lorsqu’ils sont assis sur le banc, par exemple. «C’est très difficile d’expliquer cela aux jeunes. Il y en a beaucoup qui nous disent que c’est contradictoire. On joue au soccer, nous disent-ils, mais on ne peut pas se toucher, témoigne l’entraîneur des U12 masculin, Michel Jacques Laflamme. En effet, quand on joue une partie il faut aller au ballon, il ne faut pas hésiter.»

L’entraîneur des U9 masculin, Dan-Josée Abraham, va dans le même sens. «On passe notre temps à leur rappeler la distanciation. Quand ils vont boire de l’eau, c’est normal qu’ils aient tendance à se regrouper», dit-il. Dans le protocole sanitaire, il faut que les joueurs se désinfectent les mains avant les entraînements et les parties. Il faut aussi qu’ils désinfectent leurs ballons avant les pratiques et l’entraîneur s’occupe d’apporter les ballons préalablement nettoyés pour les matchs et l’échauffement.

«L’objectif c’est vraiment de maintenir nos activités pour transmettre les bonnes valeurs du sport. La persévérance, l’estime de soi, le jeu d’équipe, c’est ce qu’on veut amener aux jeunes.»

Sami Boussarsar, président de l’ASMV

Superviseur Horacio

Malgré le protocole, les jeunes semblent heureux de recommencer à pratiquer leur sport. «Ils sont toujours aussi excités d’avoir un match, raconte M. Jacques Laflamme. Il y a la même intensité sur le terrain. Vraiment, il n’y a pas de changement à ce niveau.» De plus, l’esprit d’équipe demeure. Au lieu que les joueurs des deux équipes se tapent dans la main à la fin d’un match comme cela était la coutume, ils se mettent face à face et s’applaudissent.

L’un des plus grands changements pour les ligues de soccer est l’obligation d’avoir un superviseur Horacio, faisant référence au prénom du directeur de la Santé publique du Québec. Son rôle est principalement de s’assurer que les joueurs, entraîneurs et arbitres se lavent les mains à leur arrivée au terrain et après l’échauffement.

Il doit aussi poser des questions de participation à ces personnes comme de demander s’ils ont des symptômes. Chaque équipe a son propre superviseur Horacio, qui peut être un entraîneur, un gérant ou un parent. M. Boussarsar fait savoir que se doter de ces superviseurs constitue des coûts supplémentaires difficiles à amortir.

L’association s’est aussi procuré une machine qui distribue eau et savon pour le camp de jour de soccer. Beaucoup de produits désinfectants ont également dû être achetés. «Tout cet argent dépensé, avec les revenus des membres, ce n’était pas assez. C’est vraiment grâce aux commanditaires qu’on a pu commencer la saison», explique M. Boussarsar. 

Discipline

Le président de l’ASMV indique que le plus difficile à gérer, ce sont les parents. «On voit parfois qu’ils prennent cela à la légère. Lorsqu’on leur demande de reculer des lignes de touche, certains sont compréhensibles, mais il y a souvent du non-verbal comme si on n’était pas correct», affirme-t-il.

Récemment, le Club de soccer de Trois-Rivières s’est vu privé de matchs pour quelques jours après que l’Association régionale de soccer de la Mauricie ait constaté un manque de mesures sanitaires. Un scénario que craignent M. Bousarsar et plusieurs coachs si les parents manquent de disciplines.

«Il y a un stress, parce que ça va prendre juste un parent qui ne suit pas les consignes pour que toute la saison soit annulée», mentionne l’entraîneur Abraham.

Concernant la saison hivernale, durant laquelle les jeunes pratiqueront à l’intérieur, son avenir est encore inconnu.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.