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En lice pour la meilleure œuvre canadienne jeunesse

Photo: TC Media - Johanna Pellus

Avec son livre Le grain de sable, l’illustratrice Valérie Morency est finaliste pour le Prix TD de la littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse qui récompense le talent des auteurs et des illustrateurs pour enfants. 

La Verdunoise a travaillé pendant 15 ans dans le domaine du jeu vidéo avant de faire le saut dans la littérature, en 2014. «Les jeux vidéos, c’est un métier intéressant, mais il y a beaucoup de pression et ça demande de faire beaucoup [d’heures supplémentaires]», explique Mme Morency.

Elle se caractérise comme un caméléon puisqu’elle réussit à s’adapter à l’histoire ainsi qu’au public auquel le livre s’adresse. «Je vais chercher l’angle de l’histoire et dans ma tête, je fais un peu mon «petit film», raconte-t-elle.

Valérie Morency

«Je vois une illustration comme un moyen de communication. Avant même d’apprendre à lire, on arrive à reconnaitre les couleurs et les formes.»

-Valérie Morency

Ce changement de carrière allait donc de soi, le dessin étant aussi une passion depuis sa tendre enfance. «C’est naturel de dessiner chez moi, c’est un moyen d’expression», relate Mme Morency.

L’illustratrice s’inspire surtout de ses confrères qui pratiquent le même métier. À l’occasion aussi, elle va prendre une marche pour visualiser l’histoire d’un livre. Un processus capricieux toutefois, où l’inspiration arrive -ou pas- à sa guise.

Histoire

Mme Morency voit les illustrations comme quelque chose qui vient appuyer le texte. Il s’agit d’un travail d’équipe entre l’auteur et l’illustrateur. La résidente de Verdun dessine surtout pour des livres pour les jeunes enfants, mais elle travaille aussi pour des œuvres qui s’adressent à un public plus vieux.

C’est le cas pour Le grain de sable écrit par Webster (Aly Ndiaye) et publié aux éditions Septentrion. «L’histoire n’est pas évidente à illustrer, ce n’est pas un sujet qui est facile, commente l’illustratrice Valérie Morency. Mais j’ai vraiment essayé de m’imprégner de l’histoire pour essayer de rendre cela le plus fidèle possible.»

Le livre raconte l’histoire d’Olivier Le Jeune âgé de 10 ans, originaire de l’île de Madagascar et qui arrive dans la ville de Québec en 1629 en tant qu’esclave. Webster qui est historien de formation met en lumière comment il a pu s’adapter à sa nouvelle réalité dans les débuts de la Nouvelle-France.

Au-delà de la partie créative, Valérie Morency a donc dû faire un travail de recherche pour trouver des références de l’époque à laquelle se passe l’histoire du livre. «Parfois, j’avais besoin d’aller chercher des références de l’île de Madagascar en 1700, par exemple. Ou encore de comprendre comment les gens vivaient ou s’habillaient à cette époque», détaille-t-elle, soulignant que cela est important pour respecter la culture le plus possible.

Le grain de sable court la chance de remporter le grand prix de 50 000$. Le Centre du livre jeunesse canadien (CLJC) et le groupe Banque TD couronneront la meilleure œuvre canadienne en français parmi les cinq œuvres en lice. Le grand prix sera remis à son auteur et à son illustrateur lors d’une cérémonie virtuelle qui se tiendra à la mi-novembre.

 

 

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