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Hélène Dumais à la conquête d’un nouveau défi

Photo: Collaboration spéciale

Quelques mois après être devenue la première femme à avoir traversé en une expédition l’île d’Oahu à Hawaii, Hélène Dumais s’attaquera maintenant à un tout nouveau défi. À compter du 4 décembre, elle entamera une traversée de la Floride d’une côte à l’autre dans le cadre du Cross Florida Individual Time Trial. L’athlète d’endurance espère réaliser l’exploit en quatre jours.

En tout, c’est 400 km que parcourra l’insulaire et ce, en autonomie totale. Un trajet qui correspond environ à la distance entre les villes de Québec et Baie-Comeau.

Pour une telle épreuve, l’entraînement physique ne suffit pas. «Certes, il faut amener son corps à un haut niveau mécanique. Il faut également être prêt mentalement et aussi savoir où on s’en va», affirme-t-elle.

Mme Dumais devra consulter régulièrement des cartes et photos des villes qu’elle visitera afin de se donner des points de repère. Malgré la préparation, il y a certains aspects pour lesquels le corps ne peut s’exercer. C’est le cas notamment du manque de sommeil.

Ce sera une première pour moi de faire une course où je vais devoir prendre des pauses pour dormir. Je ne vais savoir comment je réagis uniquement lorsque j’y serai», explique-t-elle.

La course, auparavant réservée aux cyclistes, sera ouverte aux coureurs pour la première fois. Même s’il s’agit d’un défi où il n’y a pas de podium ou de classement comme tel, Mme Dumais souhaite atteindre un objectif bien particulier. «Je suis compétitive de nature. Je veux être la première à terminer», s’exclame-t-elle.

C’est environ une quinzaine de coureurs qui se sont inscrits à cette première édition de l’épreuve à pieds. De ce nombre, une seule autre femme sera de l’aventure. Cela n’intimide nullement la Hélène Dumais.

«Sur une telle distance, homme ou femme, cela ne compte plus. N’importe qui peut arriver premier puisque ce n’est plus une épreuve strictement physique».

Relever la barre
Pendant la préparation, le défi est le seul focus. «Cela devient une obsession. Il n’y a pas de suite. Ce n’est qu’une fois l’objectif atteint que je pense à mon prochain projet.»

Même si elle ne sait pas encore exactement ce qui l’attend une fois cette course terminée, elle a toujours de petites idées qui lui trottent dans la tête.

«J’ai souvent de nombreux onglets ouverts sur mon ordinateur. Ce que je veux, c’est trouver des trajets qui n’ont pas encore été faits. Je veux toujours rehausser la barre», dit-elle.

Rien ne laissait pourtant présager qu’elle gambaderait un jour sur de telles distances. Ce n’est qu’à l’âge de 23 ans qu’elle s’est découvert une passion pour le sport. En 2008, elle réussissait son premier dix kilomètres, épreuve qu’elle avait remportée.

«Il faut croire que j’ai un certain talent naturel pour ça. Mais jamais je n’aurais pensé me rendre où je suis aujourd’hui. J’étais plutôt artiste quand j’étais jeune», raconte-t-elle.

Aujourd’hui âgé de 35 ans, l’athlète ne se verrait pas faire autre chose. Rêveuse, elle a encore beaucoup de distance à courir avant d’accrocher ses souliers.

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