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Mise de fonds: 17 000$ de plus, en moyenne, à L’île-des-Soeurs

Photo: Archives TC Media

Les nouveaux règlements sur les mises de fonds nécessaires à l’achat d’une maison de plus de 500 000$ se feront sentir à L’Île-des-Sœurs. Le montant minimum exigé à l’achat d’une maison unifamiliale moyenne sur l’île augmentera de 17 000$ dès février 2016. Cette hausse ne devrait toutefois pas affecter négativement le marché immobilier du secteur.

La nouvelle mesure adoptée vendredi par le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, prévoit une augmentation de la mise de fonds obligatoire à 10% pour la portion du prix excédant 500 000$. Avant cette barre, le montant nécessaire demeurera à 5%.

Selon les données de la Chambre immobilière du Grand Montréal, le prix moyen d’une maison unifamiliale de l’île jusqu’ici en 2015 est de 842 253$. Sous les anciennes règles, le montant minimal nécessaire à l’achat d’une maison de ce prix était d’environ 42 000$. Dès février, il passera à 59 000$, une augmentation d’un peu plus de 17 000$.

En pourcentage, cette somme représente pratiquement une augmentation de 40% du montant auparavant demandé.
Si ce montant peut paraitre imposant, il ne devrait pas grandement affecter le marché selon Paul Cardinal, directeur service analyse du marché pour la Fédération des chambres immobilières du Québec.

À Montréal, cette mesure ne devrait pas avoir un trop gros impact. Les maisons vendues à ce prix sont majoritairement achetées par des deuxièmes acheteurs qui ont une mise de fonds supérieure au 5% qui était demandé», affirme-t-il.

En tout, 70% des propriétés unifamiliales de L’Île-des-Sœurs vendues jusqu’ici en 2015 valaient entre 500 000 et 1M $. Sur l’ensemble du territoire montréalais, ce chiffre se situe à 11%.

Frein à l’endettement
Cette mesure vise principalement les villes de Vancouver et de Toronto, où l’augmentation des prix est substantielle depuis le début de 2015, en hausse de 10%.

«Ce qu’ils veulent, c’est calmer l’augmentation des prix. Cela va freiner l’activité légèrement, il y aura moins de demandes», soutient M. Cardinal.

En conférence de presse, le ministre des Finances Bill Morneau a affirmé que cette mesure ne toucherait que 1% du marché et qu’elle ne dissuaderait pas les acheteurs d’une première maison.

Il y a tout de même un deuxième objectif clair à cette nouvelle règlementation selon Paul Cardinal. «Le vrai but est de limiter l’endettement. Il sera plus difficile pour les acheteurs de sortir de leur budget initial lors de l’achat d’une propriété et d’étirer leur dette sur une longue période», explique-t-il.

Selon Statistique Canada, le niveau d’endettement des Canadiens a augmenté à 164,6% en novembre 2015, en hausse de 1,6% par rapport au trimestre précédent.

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