Incertitude pour la prochaine saison
L’ancien espoir des Canadiens de Montréal, Stefan Fournier, ignore ce qui adviendra de sa carrière. L’ailier droit craint pour la survie de la Premier AA Hockey League (ECHL), compromise à la suite de l’annulation de la saison en raison de la COVID-19.
Le circuit de troisième niveau en Amérique du Nord comporte certains joueurs rétrogradés par des équipes de la Ligue américaine de hockey (LAH), école de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Les revenus des équipes y sont moindres, si bien que la ECHL a décidé d’arrêter toutes ses activités plutôt que de les suspendre, de peur d’essuyer des pertes, soupçonne Fournier.
«C’est une période difficile pour tout le monde. Peut-être que certaines équipes de la ligue auront beaucoup perdu d’argent et ne seront pas capables de revenir», considère le joueur du Thunder de Wichita, au Kansas.
Les joueurs de la ECHL empochent des salaires moindres aux vedettes de la LNH, pouvant osciller entre 10 000 et 30 000$ américains par année. Lundi, ils ont reçu leur dernier chèque de paie pour la saison.
Financièrement, Fournier s’en sort bien, sachant que les Canadiens lui ont consenti un contrat de trois ans d’une valeur totale de 1,75M$ en 2013, mais certains de ses coéquipiers qui n’ont jamais été embauchés par des équipes de la ligue nationale vivent une période difficile.
«Il y a beaucoup de gars qui sont dans une mauvaise situation, concède le joueur robuste. Personne n’est content de la situation, mais il faut comprendre les propriétaires doivent payer des remboursements de billets.»
Dans la brume
Le Dorvalois s’apprête à revenir à Montréal sans savoir ce qu’il fera la saison prochaine. Deuxième pointeur de sa formation avec 42 points en 52 matchs, il espère obtenir des offres d’équipes professionnelles européennes.
«J’ai connu une excellente fin de saison, j’ai vraiment bien joué, estime-t-il. Je pense que ça me met dans une bonne position.»
Sans oublier qu’il a eu la chance d’ajouter une corde à son arc, en étant joueur-entraîneur cette année, participant à l’élaboration des stratégies d’équipe, en plus d’aider à diriger certains entraînements.
«C’était une belle opportunité, se réjouit l’homme de 27 ans. J’ai beaucoup appris, ç’a été comme une mini-université pour moi. »
Écartant la possibilité qu’une équipe de la LNH s’intéresse à nouveau à ses services, Fournier jongle avec l’idée de devenir entraîneur lorsque sa carrière de hockeyeur sera terminée.
En chiffres
- 212 points dans la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ)
- 125 points et 713 minutes de pénalité depuis ses débuts professionnels, en 2013
- Coupe Memorial en 2013