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Une nouvelle directrice à la barre de la maison des jeunes de Lachine

Christelle Onomo Photo: Lamarphotographer

En poste depuis le début de l’année, la nouvelle directrice de la maison des jeunes (MDJ) l’Escalier de Lachine, Christelle Onomo, est prête à relever les défis qui se présentent à elle alors que la pandémie a laissé des traces sur la jeunesse et que cette dernière fait face à une montée de la violence.

Cette Française d’origine camerounaise est arrivée en 2014 au Québec. Elle se rapproche très vite du milieu communautaire qui lui est familier en réalisant notamment un stage à la maison des jeunes de la Petite-Bourgogne.

Dès l’âge de 19 ans, sa passion pour le chant et la danse l’amène à être intervenante socioculturelle. Après un parcours scolaire en administration et en comptabilité, Christelle Onomo sort diplômée en gestion immobilière.

Avec son esprit d’entrepreneur et son «ADN communautaire», la jeune femme met en place plusieurs structures dans le domaine culturel et artistique telles qu’un centre de formation pour artistes, mais aussi un accompagnement de groupe de jeunes pour les connecter au monde culturel avec un collectif d’artistes.

«Ce qui m’a attiré, c’est de pouvoir utiliser l’ensemble de mes capacités au service des populations qui en ont besoin, explique Christelle Onomo. J’ai à cœur de vouloir faire ma part.»

Être là pour les jeunes

Christelle Onomo et son équipe ont conscience de l’impact qu’ont eu deux années de pandémie sur les jeunes et de l’isolement dans lequel la crise sanitaire les a placés et veut leur faire savoir qu’une main leur est tendue.

«La priorité est d’abord d’offrir un milieu de vie aux jeunes, dit-elle. Avec la sortie de la pandémie, nous sommes là pour eux et pour les écouter […] Il y a des jeunes qui sont en souffrance.»

La directrice explique qu’un des gros enjeux est l’omniprésence des jeunes sur les réseaux sociaux. Elle souhaite ainsi développer des activités culturelles à la MDJ invitant les jeunes à se détacher de cette présence virtuelle.

«Notre idée, c’est de les accompagner à travers des activités sportives et artistiques pour avoir ce recul sur les réseaux sociaux», explique Christelle Onomo.

Ayant conscience qu’il n’existe pas de solution miracle, elle espère toutefois que cela permettra aux jeunes de développer un esprit critique sur les réseaux sociaux et leur utilisation.

Face à la hausse de la violence subie et commise par les jeunes, la nouvelle directrice de la MDJ souhaite également mettre en place des activités de sensibilisation et de prévention ainsi que des ateliers-conférences avec des intervenants sur la gestion émotionnelle.

Christelle Onomo désire vivement renforcer l’estime de soi des jeunes en leur proposant des activités où ils peuvent découvrir leurs passions et leurs talents dans un univers dépourvu de performance et qui laisse libre cours à leur imagination.

Le besoin de financements représente aussi un enjeu majeur pour Christelle Onomo et son équipe qui se battent pour trouver des financements pour la jeunesse.

Apporter de l’innovation tout en assurant la continuité

Christelle Onomo souhaite apporter un «côté neuf» à la MDJ tout en conservant les anciennes activités.

Elle souligne le travail «remarquable» qu’a effectué sa prédécesseure France Ligez pendant 35 ans à la tête de la MDJ l’Escalier de Lachine tout en assurant que la continuité sera faite en portant les mêmes valeurs que l’ancienne direction.

La nouvelle directrice souhaite instaurer une «technoculture» au sein de la MDJ au moyen d’activités et de jeux mêlant les nouvelles technologies et la culture. L’équipe de la MDJ aimerait ainsi proposer des jeux en 3D ou encore des camps de musique où des capsules vidéo seraient créées.

Les animateurs intervenants de Lachine accueillent les jeunes à la MDJ l’Escalier, mais aussi à la Caserne où des ateliers culinaires, artistiques et de jeux sont proposés. Les jeunes peuvent aussi profiter des services d’aide aux devoirs ou encore de nombreuses sorties comme aller au cinéma, au parc ou encore à la cabane à sucre.

Bien que la pandémie ait limité l’accès aux locaux pour les jeunes, Christelle Onomo attend avec impatience la confirmation de la levée des limites d’accueil pour revenir à un rythme prépandémique.

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