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Contrer le décrochage scolaire à LaSalle

Le taux de diplomation à la CSMB a atteint 85,9% l’an dernier. Photo: Messager LaSalle - Archives

L’un des plus grands obstacles à la réussite scolaire est le décrochage. Alain Lavoie, le directeur de l’école secondaire Cavelier-De LaSalle de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), tente d’enrayer ce fléau.

Il existe quatre types de décrocheurs selon M. Lavoie. Ceux qui ont des problèmes de comportement, qui ont des difficultés réelles d’apprentissage ou qui n’aiment tout simplement pas l’école.

Les cas les plus difficiles à détecter sont ceux qui passent sous le radar parce qu’ils ont souvent des notes moyennes, entre 50 et 70, mais aucun autre signe ne laissant présager un décrochage. Ils sont souvent «échappés» par le système.

«Les troubles sociaux, les troubles de comportement, on les voit tout le temps. Il y a même un danger qu’on investisse toutes nos ressources là», dit-il.

À l’école secondaire Cavelier-de-LaSalle et dans la plupart des autres établissements d’enseignement, des équipes de soutien comprenant des éducateurs spécialisés, des psychoéducateurs, des travailleurs sociaux et même des infirmières ont été mises en place. Ces professionnels tentent de forger un lien avec les décrocheurs potentiels. Les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont également mis à contribution.

Aussi, du soutien pédagogique est offert par le biais des orthopédagogues et des orthophonistes, entre autres. Des enseignantes-ressources sont également libérées pour offrir du soutien individuel aux élèves en difficulté.

«La trame de fond, c’est de développer un lien de qualité avec ces élèves-là», précise M. Lavoie.

Alain Lavoie, est le directeur de l’école secondaire Cavelier-De LaSalle.

Innover
Pour tenter de garder à l’école les décrocheurs potentiels passant sous le radar, l’école secondaire Cavelier-De-LaSalle et l’école secondaire de Saint-Laurent ont développé des techniques inspirées de ce qu’il se fait ailleurs, entre autres, dans le système ontarien.

Une analyse poussée des résultats, particulièrement des élèves moyens, est faite avec le logiciel Excel. Ensuite, une intervention individuelle est faite avec chacun des étudiants concernés.

Des «équipes pour la réussite» comprenant tous les membres du personnel prennent chacun sous leur aile trois élèves qu’ils rencontrent à toutes les semaines à partir de novembre. Par exemple, elles donnent des trucs aux élèves pour mieux organiser leur travail.

Ces rencontres permettent également de mieux connaître la situation personnelle des étudiants et comprendre ce qui ne fonctionne pas. Ils peuvent ensuite intervenir auprès des parents.

Des programmes similaires sont offerts à Sherbrooke et en Ontario.

Par ailleurs, la CSMB a vu une baisse du pourcentage de décrocheurs alors que le taux de diplomation a augmenté depuis les quinze dernières années.

Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, l’école secondaire Cavelier-De-LaSalle a tenu plusieurs activités le 15 février dernier, dont des conférences et un «dîner de la persévérance», une cérémonie visant à récompenser les élèves les plus persévérants de l’école, où des certificats ont été remis.

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