TeleEmpathy: une technologie à l’Hôpital de LaSalle pour faciliter les contacts
Un nouvel outil technologique développé par un LaSallois permet désormais aux patients, aux soignants et aux proches de l’hôpital éponyme de pouvoir converser plus aisément grâce au programme «TeleEmpathy».
«L’optimisation des technologies est tellement importante pour les patients, pour les familles et les soignants. Il faut avoir une bonne connexion avec le patient», affirme le médecin de famille et intensiviste, Michael Kanevsky, qui est également fondateur de CONNECTIN, l’entreprise derrière TeleEmpathy.
Afin de mettre sur pied cette technologie, il a travaillé principalement de concert avec Onix et Google à l’Hôpital de LaSalle.
Concrètement, un dispositif est installé sur chaque civière. Avec cela, les familles, les patients et l’équipe soignante se connectent sur un réseau privé et protégé. Le système a été approuvé par le ministère de la Santé du Québec.
Grâce à cet outil, les gens peuvent se connecter à l’heure qui leur convient, sans aide extérieure et sans limites de temps.
Contrairement à d’autres plateformes, il n’est pas nécessaire d’avoir une adresse courriel ou un numéro de téléphone.
Les tablettes Chromebase Mini sont utilisées dans l’unité de soins intensifs de LaSalle parce qu’ils sont étanches et faciles à désinfecter.
Avant même que la pandémie n’arrive, Dr Kanevsky anticipait qu’un outil comme celui-là serait utile. Il avait déjà vécu l’épidémie de choléra en Haïti, où les visites de patients n’étaient pas permises.
«Aux soins intensifs, les réunions avec les patients et les familles jouent un rôle clé dans les soins dispensés», explique-t-il.
Témoignage
René Bélanger a dû être hospitalisé aux soins intensifs après qu’un test eut révélé une importante insuffisance cardiaque.
TeleEmpathy fournit une présence humaine et puissante dans ces temps où il y a beaucoup d’isolement.
Dr Michael Kanevsky, médecin à l’Hôpital de LaSalle
Il a dû se faire opérer d’urgence afin de se faire poser un stimulateur cardiaque. Le premier n’étant pas adéquat, il a dû s’en faire poser un deuxième, restant donc plusieurs jours aux soins intensifs.
Durant son passage, le Dr Kanevsky lui a proposé d’utiliser le système TeleEmpathy, ce qui a permis à M. Bélanger de parler avec sa cousine pendant une dizaine de minutes.
«C’est un bon outil pour les gens qui sont longtemps à l’hôpital. Ça leur permet de voir leur monde, leur famille», témoigne-t-il en souhaitant ne pas avoir à retourner à l’hôpital pour devoir l’utiliser.
Suite
Le projet a attiré l’attention des hôpitaux universitaires francophones et anglophones de Montréal où une lecture médicale a été prononcée, soit une séance consistant à présenter des problèmes médicaux et des traitements à un public composé de médecins, de pharmaciens et d’étudiants en médecine.
D’autres hôpitaux souhaiteraient également l’implanter dans leur département de soins intensifs et même dans d’autres unités.
«Notre système est le seul à offrir un tel écosystème, où on ne sent pas la technologie dernière. La pandémie nous a fait avancer de dix à vingt ans en termes technologiques en médecine.»
Même lorsque la pandémie sera derrière nous, le Dr Kanevsky croit que cet outil sera toujours utile pour contacter les familles à l’extérieur du pays ou permettre aux médecins de faire des suivis à distance, par exemple.