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Plaidoyer pour l’autorisation des panneaux sandwichs

Photo: Collaboration spéciale

Les sociétés de développement commerciales (SDC) du Plateau-Mont-Royal s’allient pour demander à l’arrondissement de permettre les panneaux sandwichs publicitaires sur le domaine public.

Les regroupements de commerçants jugent que cet outil de promotion permet d’attirer plusieurs clients en plus de mettre de la vie sur les artères.

«C’est permis ailleurs au Canada et aux États-Unis. Ça attire des clients», indique la directrice générale de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent, Tasha Morizio.

Un sondage effectué auprès des membres des trois SDC du Plateau-Mont-Royal, révèle que les avantages d’une telle mesure ont des impacts concrets sur le chiffre d’affaires. Près de 60% des répondants ont indiqué que les ventes avaient beaucoup augmenté avec ce type de publicité.

Des amendes salées
Le propriétaire du commerce Olive pressée sur l’avenue du Mont-Royal, Guillaume Bras, a déchanté, en novembre dernier, lorsqu’il s’est vu remettre un constat d’infraction de 982$ pour la pancarte devant son commerce. Celle-ci alliait promotions commerciales et phrases humoristiques, changeant quotidiennement.

«On a contesté l’amende. On passera à la cour municipale en octobre. Le montant est vraiment disproportionné. C’est moins cher rouler à 140 km/h sur l’autoroute», s’exclame M. Bras.

Ce dernier assure être prêt à se plier à des règles strictes de l’arrondissement, si Le Plateau-Mont-Royal décidait d’autoriser cette pratique.

«On veut des règles précises pour pouvoir le permettre. Ça fait une réelle différence sur les achats d’impulsion et donc sur nos revenus», conclut-il.

La boutique de vêtements vintage, Kitsch’n Swell, a pour sa part reçu une mise en demeure pour retirer sa pancarte qui avait pignon sur rue depuis plusieurs années.

L’administration locale indique pour sa part que moins de dix commerces ont reçu ce type d’amende cet été. Toutefois, plusieurs avis auraient été émis.

Les amendes peuvent être très élevées pour les commerces, de 700 $ à 1 400 $ pour une première infraction, sans les frais administratifs. Puis, 1 400$ à 2 800$ pour une première récidive et enfin de 2 800$ à 4 000$ pour toute offense additionnelle.

Les élus ont affirmé étudier la question, mais ne pas vouloir se prononcer pour l’instant.

Exemple de Verdun
À Montréal, l’arrondissement de Verdun permet que ces pancartes se retrouvent sur le domaine public devant les commerces de la rue Wellington, sa principale artère.

Les fruiteries et restaurants des autres rues peuvent aussi afficher un panneau sandwich, à raison d’un seul par commerce, qu’il soit fait de matériaux rigides et qu’il ne dépasse pas la grandeur maximale. Les pancartes doivent aussi respecter des normes d’emplacement pour l’accessibilité universelle.

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