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La Raclette du Patio plie bagage

En choisissant de braver le règlement municipal pendant près d’un mois, la Raclette du Patio a semé la polémique sur l’avenue Mont-Royal. Photo: Chloé Machillot / Métro

La Raclette du Patio a finalement fermé son service de vente à emporter sur l’avenue du Mont-Royal jugé non réglementaire par l’arrondissement, après un mois d’activité.

«L’arrondissement a eu raison de nous avec son règlement coulé dans le béton», dit Vincent Durand-Dubé, propriétaire de la Raclette du Patio. Son kiosque a officiellement fermé dimanche 29 novembre dernier.

Ce traiteur avait trouvé une façon de se «réinventer» en sous-louant la terrasse du glacier Le Patio, sur l’avenue Mont-Royal, pour y vendre ses plats de raclette préparés directement sur le trottoir.

L’arrondissement du Plateau – Mont-Royal lui a indiqué que son activité ne respectait pas le règlement municipal concernant la restauration de rue.

Des règles qui s’appliquent à tous

«À première vue, l’initiative parait plutôt sympathique et démontre la créativité de cet entrepreneur […] mais un commerçant ne peut pas décider tout seul de faire ce qu’il veut sur l’Avenue du Mont-Royal, ou sur n’importe quelle rue, sans respecter les règles qui s’appliquent à tous les commerçants à Montréal et au Québec», a commenté le maire Luc Rabouin sur sa page Facebook

«La seule condition exigée par l’Arrondissement et la Santé publique était de ne pas préparer de nourriture à l’extérieur, précise Claude Rainville, directeur général de la Société de Développement Commercial (SDC) de l’avenue Mont-Royal. La seule chose que nous pouvions suggérer [à la Raclette du Patio], c’est de préparer de la nourriture à l’intérieur afin de se conformer à l’actuel règlement».

M. Durand-Dubé a exclu cette dernière option, car le local du Patio ne possède pas la ventilation appropriée.

Manque de flexibilité

Appelée à réagir, l’Association des restaurateurs de rue du Québec y voit un exemple du manque de flexibilité de la part des autorités municipales.

«Ne pas pouvoir cuisiner à l’extérieur me semble archaïque. L’industrie des restaurateurs est extrêmement créative et la Ville devrait lui faire davantage confiance au lieu de faire appliquer des règlements dépassés», dit Gaëlle Cerf, vice-présidente de l’Association des restaurateurs de rue du Québec.

«La gastronomie est l’un des moteurs culturels de Montréal mais on ne soutient pas assez ses initiatives. Nos restaurateurs sont dans des situations critiques, il faut les protéger sinon tout ce qui restera après la pandémie, ce sont des grandes chaînes.» – Gaëlle Cerf, vice-présidente de l’Association des restaurateurs de rue du Québec

Vincent Durand-Dubé n’exclue pas l’idée de rouvrir sa cuisine ailleurs. Il dit avoir été approché par le marché Jean-Talon et étudier la possibilité d’y louer un emplacement pour servir ses plats de raclette à l’automne prochain.

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