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Un monde à reconstruire

La députée Ruba Ghazal a multiplié les implications bénévoles à l’approche des fêtes de Noël. Photo: Gracieuseté bureau de Ruba Ghazal

«Être élue, c’est être les yeux et les oreilles du gouvernement», dit la députée de Mercier, Ruba Ghazal. Une tâche difficile alors que les contacts en personne sont proscrits.

«J’ai été marquée par tous les appels de citoyens qui tombaient entre les cracs. Leurs situations étaient angoissantes, entre les problèmes de visa, les pertes d’emploi, les fermetures de commerces… On a pris leurs dossiers en main avec mes attachés politiques, on s’est organisés pour travailler de la maison, nous qui sommes habitués à être toujours sur le terrain», confie Ruba Ghazal.

La création de cellules d’urgence a concentré toute son énergie au début de la pandémie. «Cette année, mon bureau de circonscription a reçu une enveloppe additionnelle de 50 000$ pour soutenir l’action bénévole de Mercier. J’ai investi la totalité de cette somme dans le fond d’urgence de l’arrondissement, dont ont bénéficié toutes sortes d’organismes», dit-elle.

Dès son retour à Québec, au mois de mai, la députée a multiplié les interpellations l’Assemblée nationale. «Notre travail est avant tout d’être à l’écoute des citoyens de notre circonscription et de transmettre ces informations au gouvernement», rappelle-t-elle.

«Je demande au gouvernement plus de transparence. Beaucoup de gens ont déploré des incohérences concernant les services qui ont dû fermer ou pas. Je pense par exemple aux salles de spectacles. Si on veut que tout le monde adhère aux règles, il faut les expliquer.» – Ruba Ghazal, députée de Mercier

Des projets verts et solidaires

Premier dossier essentiel pour la députée en 2021: le gaspillage alimentaire. «C’est honteux de jeter autant de nourriture au lieu de la donner aux plus démunis, surtout dans la situation qu’on vit en ce moment», dit Ruba Ghazal.

Pour faire suite à la pétition de la citoyenne Atlantide Desrochers, dont les 15 000 signatures ont engagé une consultation de la Ville, la députée a elle aussi déposé une pétition à l’Assemblée nationale, qui a recueilli environ 7000 noms.

«Je veux que les invendus soient donnés à des organismes et qu’on oblige les épiceries à avoir un plan de réduction à la source», ajoute-t-elle.

Toujours dans une préoccupation environnementale, Ruba Ghazal souhaite étendre la consigne des contenants de boisson, dont la récolte constitue au passage une économie sociale pour les valoristes. «Ce projet de loi avance et je vais m’assurer qu’il soit entendu» dit-elle.

Des mesures d’aide pour tous

Ruba Ghazal mentionne les artistes et artisans, nombreux sur Le Plateau, comme les «grands oubliés de la pandémie».

«Si Montréal veut honorer son titre de métropole culturelle, on doit leur assurer de travailler dans des conditions décentes, dit-elle. Je suis inquiète pour notre écosystème culturel car beaucoup de travailleurs risquent de se reconvertir.»

Elle rappelle avoir interpelé la ministre de la Culture en août pour qu’elle débloque des aides et compte bien le faire encore si ces sommes n’arrivent pas.

«La santé mentale de tout le monde est affectée. Les mesures sanitaires sont essentielles pour faire baisser la courbe mais il ne faut pas en minimiser l’impact. L’après COVID sera un champ de ruines à reconstruire et on doit être plus résilients avec nos services publiques et nos organismes communautaires», conclue la députée.

 

 

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