Le Vélo festif n’est plus le bienvenu sur le Plateau
Après avoir roulé une seule saison, le Vélo festif Montréal ne serait déjà plus le bienvenu sur Le Plateau-Mont-Royal en raison de plusieurs plaintes suscitées par le bruit que font les clients qui l’utilisent. Le maire Luc Ferrandez veut sévir contre le service.
Véhicule à 16 pédaleurs, le Vélo festif a circulé dans les rues de l’arrondissement, trimbalant ses passagers d’un bar à l’autre au son de la musique que projette le système de son, sur le véhicule. L’arrondissement ne s’y était pas opposé au début de l’été, mais voilà qu’il change de discours.
«Quand on a su qu’il y allait avoir cet objet, on a manqué de vigilance, parce qu’on a pas eu les bonnes informations. On nous a dit ce sont des gens qui vont faire du vélo en groupe. On ne savait pas que le fait de hurler tout le long, puis d’écouter de la musique faisait partie du concept. C’est clair qu’on va agir là-dessus», a indiqué le maire Ferrandez, lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
Le commandant du poste de quartier (PDQ) 38 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Christian Cloutier, n’est pas fan du service.
«Les gens débarquent, en plein milieu de la voie et changent de place. C’est dangereux! Ils peuvent se faire heurter par une voiture. Aussi, ils entravent la circulation. Pour moi, c’est clair que ce n’est pas sécuritaire», continue M. Cloutier.
La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) rapportait à Métro en septembre dernier que le Vélo festif n’était pas conforme au Code de la sécurité routière. Le Plateau-Mont-Royal avait alors répondu que le véhicule n’est rien de plus qu’un vélo au sens de la réglementation. L’arrondissement ne s’opposait donc alors pas à sa présence.
Le commandant indique toutefois que les arrondissements ont le pouvoir d’interdire ce type de véhicule et plusieurs étudieraient actuellement la question. «On a suffisamment de plaintes de bruits dans Le Plateau-Mont-Royal sans en rajouter qui se déplacent en plus», souligne le commandant du poste de quartier.
Le commandant du PDQ 38 mentionne que des constats pour bruit et obstructions de la voie publique pourraient être systématiquement émis.
Le maire Luc Ferrandez a d’ailleurs souligné, lors du conseil d’arrondissement du 2 novembre que les véhicules sur la route ne peuvent émettre de bruit. «Ainsi, on peut demander au service de police d’agir», a assuré M. Ferrandez.
Annuellement, le Service de policier de la Ville de Montréal (SPVM) reçoit 6000 plaintes de bruits sur le territoire de l’arrondissement.