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Le NDP souhaite une fiducie foncière communautaire

Marjolaine Boutin-Sweet Photo: Arnaud Stopa TC Media

Face à la spéculation immobilière, la députée fédérale d’Hochelaga Marjolaine Boutin-Sweet souhaite voir la mise en place d’une fiducie foncière communautaire.

«Nous devons passer d’un marché de la vente à un marché d’occupation. La fiducie permet de retirer des terrains et bâtiments du marché spéculatif et de répondre aux réels besoins de la population», indique la députée néodémocrate, aussi porte-parole de son parti en matière de logement.

Dans une étude rendue publique mercredi sur la spéculation immobilière, elle a aussi proposé d’autres mesures à mettre en place aux trois niveaux de paliers gouvernementales, comme introduire une taxe anti-spéculation, limiter les avantages fiscaux à la construction de condos et restreindre la conversion d’immeubles en condos indivisés.

La députée avoue toutefois que le problème de spéculation n’est pas aussi présent dans Hochelaga qu’il ne l’est à Vancouver ou Toronto, même s’il n’existe aucune donnée à ce sujet. «Nous avons la chance d’avoir ces villes comme exemple et préparer ce qui s’en vient. Mais on le voit déjà au centre de Montréal, où le taux de roulement des propriétaires est fort. C’est sûr que ça s’en vient dans l’est.»

La spéculation touche aussi les locataires, qui représentent 79% des Hochelagais, puisque les taxes foncières sont évaluées en fonction des récentes transactions immobilières. Avec la spéculation, c’est l’ensemble de la valeur des immeubles qui augmente. Les propriétaires n’ont donc pas d’autres choix que d’augmenter les loyers.

«Il faut un registre des baux à l’échelle provinciale, défend Marie-Jeanne Corriveau du Front d’action populaire en réaménagement urbain. Nous pourrions mieux encadrer les loyers et indirectement connaitre l’état du parc locatif et savoir si des appartements disparaissent du marché.»

L’étude a été publiée en marge des assises de la gentrification dans Hochelaga. Marjolaine Boutin-Sweet espère que l’étude permettra de donner du grain à moudre lors des assises de la gentrification début mai. «C’est sûr que nous n’avons la réponse à ce problème, mais nous devons travailler tous ensemble afin de régler la situation.»


Contre la spéculation
Des pistes de solutions ont été évoquées lors du dévoilement de l’étude, parmi lesquelles :
– un réinvestissement massif dans la construction de logements sociaux
– la pénalisation des propriétaires de locaux vacants
– le renforcement des contrôles d’évictions
– le plafonnement des hausses de la taxe foncière

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