SOS Itinérance reçoit 6000 $ pour financer sa halte-chaleur
Grâce au soutien d’une association de Longueuil et de la députée Carole Poirier, l’organisme SOS Itinérance va ouvrir sa halte-chaleur cet hiver. Les responsables de cet organisme de Hochelaga-Maisonneuve déplorent toutefois un manque d’aide de la Ville de Montréal.
Ces 6000 $ proviennent d’un chèque de 5000 $ transmis par l’Association québécoise des intervenants en fournitures de bureau (AQIF), installée sur la Rive-Sud, et d’un don de 1000 $ de la députée du Parti québécois pour la circonscription de Hochelaga-Maisonneuve.
Cette somme va permettre de payer le loyer du sous-sol de l’église Très-Saint-Rédempteur, où est installé l’organisme, de fournir de la soupe à ceux qui passent dans ce lieu d’accueil et de payer l’essence pour aller chercher les gens isolés dans la rue lors des épisodes de grand froid. SOS Itinérance sera en mesure d’accueillir jusqu’à quinze personnes par nuit avec leurs animaux entre 23h et 6h durant toute la saison hivernale.
L’organisme de Hochelaga-Maisonneuve se réjouit de ce soutien financier qui améliore l’offre dans le quartier, mais selon Alexandre Paradis, le président-fondateur de SOS Itinérance, il faudrait davantage de structures d’accueil à Montréal.
«Cela ne suffit pas. Il y a tout le temps du monde qu’on renvoie vers d’autres organismes. On a encore trouvé quelqu’un avec les pieds gelés dernièrement. On n’a pas encore de rapport complet, mais on a au moins eu trois personnes avec des membres gelés ces derniers jours dans le quartier», déplore-t-il.
En plus de sa halte-chaleur, l’organisme de Hochelaga-Maisonneuve a noué un partenariat avec le Berger blanc pour cette saison hivernale qui permet de prendre en charge les animaux de compagnie des sans-abri lorsque le mercure descend en dessous de -15°C.
Soutien municipal
Dans le cadre des mesures spéciales des épisodes de grand froid, la Ville de Montréal investit 800 000 $ cet hiver pour aider les sans-abri. Cela permet notamment l’embauche d’intervenants dans six ressources d’hébergement, l’ouverture d’une halte-chaleur à la Mission St-Michael dans Ville-Marie et le déploiement d’un service de navettes. En tout 925 places d’hébergement d’urgence sont disponibles à l’échelle de la ville.
Dans Hochelaga-Maisonneuve, le CAP Saint-Barnabé figure parmi les organismes qui bénéficient de ce financement municipal, mais selon M. Paradis, cela reste encore insuffisant. Il regrette notamment que SOS Itinérance ne soit pas aidé financièrement par la ville-centre.
«On nous explique qu’ils viennent d’entrer en fonction et qu’ils n’ont pas pu décider les budgets. On a réglé les courses de voiture, on a réglé les calèches, on règle tous les autres dossiers, mais pas l’itinérance. Le froid est déjà là, on attend une action», réclame Alexandre Paradis.
SOS Itinérance demande une aide supplémentaire de 5000 $ pour ouvrir son local à partir de 20h et y améliorer les conditions d’accueil en investissant notamment dans le mobilier.