Noël de seconde main: une pratique de plus en plus populaire
À l’instar des autres détaillants, les commerces vendant des objets et des vêtements usagés voient, pour la plupart, une augmentation de leur chiffre d’affaires avec l’arrivée des Fêtes. Si certains clients éprouvent encore un malaise à donner un cadeau de seconde main, il semble que ce soit une pratique de plus en plus populaire, particulièrement chez les nouvelles générations.
C’est ce qu’affirme la directrice des communications et du marketing de Renaissance, Marie-Claude Masson.
«Je pense qu’avec la situation qu’on vit, la pandémie, il y a un changement de pensée. C’est vraiment ce qu’on appelle une tendance lourde. Donc, c’est là pour rester, dit-elle. Les gens s’ouvrent beaucoup à l’usagé.»
Ils comprennent que le mot «usagé» ne signifie pas que l’objet est abîmé, sale et non utilisable, selon elle. L’usagé permet également de faire des découvertes, de rappeler des souvenirs d’enfance ou encore de compléter des collections.
Sinon, pour ceux qui ne savent pas quoi donner à Noël, Marie-Claude Masson affirme que «le cadeau du choix, c’est toujours le meilleur cadeau.» Renaissance offre donc des cartes-cadeaux, ce qui permet aux gens de revenir choisir ce qu’ils veulent en magasin.
L’intention qui compte
L’assistant-gérant du Comptant.com au coin des rues Ontario et Aylwin, Guillaume Brisebois, observe également une hausse de popularité des objets usagés avec la pandémie.
«Il y a un manque de stock un peu partout. Le monde se retourne vers l’usagé pour tous leurs besoins ou presque.» – Guillaume Brisebois, Comptant.com
Il dénote une petite augmentation avec la période des Fêtes, mais sans plus. Au-delà de l’électronique, ce sont les bijoux qui se vendent bien en ce moment selon lui.
S’il admet que les gens s’attendent généralement à recevoir du neuf comme cadeau, il y a des exceptions : «Ça dépend c’est quoi et j’ai pour mon dire que c’est l’intention qui compte.»
Brisebois ajoute que certains cadeaux ne se trouvent même plus neufs en magasin. Il donne l’exemple des consoles de jeux de vieilles générations.
«Moi qui suis dans trentaine, recevoir en cadeau des jeux rétro, j’aime ben ça», affirme-t-il en riant.
Chez Banco Argent Comptant de la rue Ontario, le mois de décembre est le plus payant de l’année, selon l’assistant-gérant Maxime Pilet. Les consoles et les jeux vidéo sont définitivement leurs meilleurs vendeurs.
Au sujet des gens réticents à offrir des cadeaux de seconde main à Noël, Maxime Pilet affirme que pour ce qui est des consoles et des jeux, ça passe généralement inaperçu puisqu’ils sont remis en état avant d’être vendus. Qui plus est, pour le client, c’est beaucoup plus économique. Enfin, il ajoute que c’est bon pour l’environnement.