Parler pour régler des conflits
« C’était important pour nous de ne pas cibler seulement le harcèlement sexuel. Il y a de nombreuses problématiques conflictuelles qui peuvent subvenir et nous voulions répondre à l’ensemble d’entre elles », indique la directrice des ressources humaines, Marie-Ève Lemieux.
Instaurée en 2009, la Politique pour promouvoir un lieu de travail sans violence et harcèlement est réévaluée tous les trois ans. Légèrement modifiée en 2012, une version clarifiée sera mise en place, dès septembre.
« Nous voulions davantage responsabiliser les individus. Selon les départements, le processus n’était pas toujours le même. Nous avons donc standardisé les étapes et ainsi, nous nous assurons que tous les employés ont les meilleurs suivi et traitement possible », mentionne Mme Lemieux.
La discussion
Avant de déposer une plainte à la cour municipale, le personnel a plusieurs alternatives pour tenter de résoudre le problème.
« Nous voulions nous assurer que les employés puissent parler. Au départ, ils doivent discuter avec la personne avec laquelle ils vivent une situation problématique. Si ça ne fonctionne pas, ils passent ensuite par le supérieur immédiat et la direction de son département. Si aucune solution n’est trouvée, le dossier m’est acheminé et c’est un comité composé de cadres formés qui poursuivent l’enquête », énumère la directrice.
Ce procédé a fait ses preuves, estime-t-elle. Depuis deux ans, seulement une dizaine de conflits ont été rapportés annuellement au supérieur immédiat. Sur ceux-ci, cinq ont abouti sur le bureau de la directrice des ressources humaines. Tous ont été résolus.
« C’est peu quand on considère qu’on a plus de 2700 employés. De plus, aucun de ces cas n’était du harcèlement sexuel », ajoute-t-elle.
Sensibilisation
Depuis l’entrée en vigueur de la politique, de nombreux projets de sensibilisation ont été mis en place au sein du CSSS. D’ailleurs, une nouvelle campagne sera lancée, en septembre.
« Quand l’employé n’a pas vécu de problématique conflictuelle, c’est difficile de comprendre. C’est pour cela que lors des journées d’accueil du nouveau personnel, nous leur expliquons et leur parlons de notre politique.
« En septembre, nous allons mettre en place un kiosque afin de faire passer le message de façon claire ainsi que pour joindre le plus grand nombre de personnes. Nous voulons susciter leur intérêt sur le sujet », mentionne-t-elle.
En plus de transmettre de l’information, le CSSS offre aussi des formations pour donner le plus d’atouts à son personnel.
« Réagir dans ces situations demande beaucoup de doigté. Nous voulons alors outiller le mieux possible nos employés pour qu’ils puissent trouver les meilleures solutions », indique-t-elle.
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