Un fléau pour les commerçants
« Il y en a plein. Certaines semaines, je peux pogner trois ou quatre personnes qui tentent de me voler et ça, c’est seulement ceux que je réussis à attraper », indique le propriétaire des Jardins Dauphinais, Stéphane Allard.
Pour le commerçant, ces actes lui font perdre plusieurs milliers de dollars par année. Pour tenter de réduire le nombre de vols dans son établissement, il préfère la prévention à la police.
« Les agents ne servent à rien. Les voleurs se foutent des lois et les démarches en justice sont stupides. Pour que le voleur voit les conséquences de ses actes, je dois le poursuivre et perdre une journée en cour. Il n’a pas volé un char. C’est trop long et moins efficace que la prévention.
« J’ai mis ma marchandise plus coûteuse à la caisse pour que mes employés puissent plus facilement surveiller les clients. Lorsque j’épingle un voleur, je lui fais payer la marchandise. Si je vois que c’est un récidiviste, je vais le bannir du magasin en affichant sa photo. La menace fonctionne mieux que la police », affirme M. Allard.
La gérante des Aliments merci, Claudie Cyr, privilégie cette approche.
« Nous avons sensibilisé nos employés pour qu’ils soient plus à l’affût lorsqu’ils sont sur le plancher. Notre priorité est de récupérer les articles en magasin. Si nous surprenons quelqu’un à voler, nous reprenons la marchandise et lui demandons de quitter l’établissement. Nous faisons aussi passer le mot aux autres commerçants du Marché Maisonneuve.
« La police est notre dernier recours. Nous préférons mettre le délinquant en dehors de notre magasin. Appeler les policiers est davantage un dérangement et ça n’en vaut pas la peine. C’est plus efficace d’être proactif que de sévir avec la justice », laisse-t-elle savoir.
Même s’ils trouvent toujours de nouvelles façons pour prévenir le vol, les commerçants s’entendent que ce type de crime n’est pas prêt de disparaître.