École Irénée-Lussier, des locaux déficients pour jeunes handicapés
« Nous devions ouvrir la seconde annexe en septembre 2015, mais nous avons devancé la date, car nous en avions besoin dès maintenant. Nous savons déjà que d’ici deux à trois ans, ce sera bondé », avance le directeur de l’établissement scolaire, Gérald Gauthier.
Cette attenance, située à l’école primaire Jeanne-Mance, fait suite à l’annexe Caron, ouverte en 2007. Deux ans après son inauguration, la direction savait déjà qu’il faudrait trouver un troisième lieu pour répondre à la demande. Elle a alors ajouté des structures préfabriquées dans la cour d’école du bâtiment principal, mais ça n’a aucunement réglé le problème du manque d’espace.
« Les annexes ne sont que des plasters. Elles ne sont pas bénéfiques pour les élèves. Elles sont dispersées dans l’arrondissement et mal adaptées à leur besoin. Pour régler le problème, il nous faut une nouvelle école », affirme M. Gauthier.
La nouvelle Irénée-Lussier
Depuis cinq ans, la direction d’Irénée-Lussier, avec son conseil d’établissement et la Commission scolaire de Montréal (CSDM), travaille à rassembler les différents services dans un seul et nouvel établissement scolaire.
« Le bâtiment principal n’est pas adapté pour notre clientèle. Il y a trop d’escaliers, de recoins et nous avons dû changer des bureaux en classes. Je ne peux pas y assurer la sécurité de mes élèves », indique M. Gauthier.
« Nous sommes la seule école à offrir des services en français pour cette clientèle dans le Grand Montréal. Avec les annexes, il y a un dédoublement des services et les élèves vivent mal avec les changements de lieux. C’est difficile à organiser », ajoute la présidente du conseil d’établissement, Vania Aguiar.
L’administration a décrit ses besoins pour une nouvelle construction, notamment le nombre de classes, les dimensions et les services. Elle a même trouvé le terrain, soit derrière l’école Eulalie-Durocher, qui appartient à la CSDM.
« Nous croyons en une grande école pour nos élèves. Nous avons réalisé des études et tout le travail a été fait pour y parvenir. Le problème est du côté financier. L’argent doit venir du ministère de l’Éducation », laisse savoir le directeur, qui a vu passer trois gouvernements depuis qu’il planche sur le projet.
Les coûts rattachés à la nouvelle école Irénée-Lussier s’élèvent à 67 M$.
« Nous avons déjà fait des compromis, car le projet initial montait à 92 M$. Ce serait une grande erreur de ne pas offrir à ces jeunes une école sécuritaire et adaptée à leurs besoins, leur permettant ainsi de devenir plus autonomes », souligne M. Gauthier.
« Le gouvernement doit nous octroyer ce montant. Les élèves ont assez souffert. Nous leur devons cette école », ajoute Mme Aguiar.
La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, a rencontré la ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, dernièrement à ce sujet.
« Le ministre a démontré une bonne ouverture concernant notre plan. Il a compris nos besoins », a-t-elle mentionné.