Gilles Deguire: «faible» risque de récidive
Gilles Deguire, ancien maire de Montréal-Nord, présente un risque de récidive sexuelle ou violente de «niveau faible», selon la décision rendue par la Commission québécoise des libérations conditionnelles, obtenue par TC Media.
Gilles Deguire est rentré chez lui à la fin du mois d’avril, après un mois de détention pour avoir attouché sexuellement une personne de moins de 16 ans. La justice lui permettait de demander une libération conditionnelle, une fois le sixième de sa peine purgé.
En détention, M. Deguire a fait l’objet «d’évaluations spécialisées», qui ont conclu que les risques de récidives sont faibles. La commission a donc statué que l’ex-maire ne représente pas un «risque inacceptable pour la société dans le cadre d’une sortie préparatoire à la libération conditionnelle».
Tout en reconnaissant la gravité des gestes posés, la commission a souligné le fait que Gilles Deguire a exprimé des remords, qu’il a reconnu sa responsabilité et qu’il a fait l’objet d’un suivi médical.
Sortir pour mieux se réhabiliter
Pendant sa détention, Gilles Deguire était hébergé dans un secteur de «super protection» dans lequel il n’avait aucun contact avec les autres détenus. Il devait rester en cellule 22 heures et demie sur 24. Le détenu n’avait pas accès aux programmes offerts en détention, dont les ateliers de sensibilisation à la délinquance sexuelle, qui auraient été «hautement pertinents» dans le cas de M. Deguire, selon la Commission.
Cette dernière précise que garder le détenu en prison jusqu’au terme de sa peine, c’est-à-dire en juillet, n’aurait pas permis à M. Deguire de «progresser» et «ne protègerait donc pas le public à long terme».
L’ancien maire devra se représenter devant la Commission québécoise des libérations conditionnelles, au tiers de sa peine, soit dans un mois, pour une audition de libération conditionnelle. Des commissaires referont alors une analyse complète du risque et déciderons si Gilles Deguire reste en liberté ou retourne en incarcération.
Traitement
L’ancien maire a été autorisé à rentrer chez lui, s’il respecte différentes conditions, notamment la poursuite de son suivi médical avec un sexologue.
Malgré sa libération conditionnelle, Gilles Deguire reste inscrit au registre des délinquants sexuels.
Pour rappel, M. Deguire a été condamné, le 24 mars dernier, à six mois de prison et deux ans de probation pour des attouchements sexuels sur une personne de moins de 16 ans.
Les faits reprochés ont eu lieu entre le 1er décembre 2013 et le 23 octobre 2015. Gilles Deguire a embrassé la victime sur la bouche à plusieurs reprises et lui a caressé la cuisse et des parties intimes. Celle-ci était âgée entre 13 et 15 ans.