S’élever grâce au mentorat
Tout au long du mois de janvier, le Québec célèbre le mentorat, expérience jugée positive pour beaucoup de personnes. C’est notamment le cas de Sarah Veillard-Lumène, devenue avocate sous l’impulsion de sa mentor.
«C’est important d’avoir des modèles, des gens qui nous inspirent et nous supportent de près ou de loin», estime Maître Sarah Veillard-Lumène, qui termine sa première année en tant qu’avocate spécialisée en droit criminel et pénal au cabinet de sa mentor, Maître Debora De Thomasis.
«Elle est venue effectuer un stage dans mon cabinet pendant son secondaire, et nous avons fini par nous lier d’amitié, raconte Me De Thomasis. J’ai continuellement suivi son parcours, nous allions diner ensemble et je l’emmenais avec moi à la Cour. C’est tout naturellement qu’après l’obtention de son barreau, elle est venu travailler chez nous.»
Sarah Veillard-Lumène explique que si elle avait déjà un intérêt marqué pour le droit, elle ne pensait pas spécialement faire carrière dedans.
«C’est vraiment quand j’ai fait ce stage en 2009 que j’ai eu un coup de foudre avec le milieu, souligne la jeune avocate. Ma rencontre avec Debora De Thomasis a vraiment été déterminante dans mon choix de poursuivre des études en droit.»
De l’avis des deux femmes, le mentorat revêt beaucoup d’aspects positifs, pour le mentoré comme pour le mentor.
«Être au contact de quelqu’un ayant une vraie soif d’apprendre, ça ravive la passion, ça nous rappelle pourquoi l’on a choisi cette profession à l’origine», admet Me De Thomasis.
«Je n’avais aucune connaissance du milieu et je ne connaissais aucun avocat. Me De Thomasis a toujours été très disponible pour m’écouter et répondre à mes questions, admet Me Veillard-Lumène. Je pense qu’un bon mentor c’est quelqu’un qui a le goût de transmettre sa passion. Je peux dire que j’ai eu un très bon mentor.»
Un itinéraire commun
Ayant toutes les deux grandi et étudié à Montréal-Nord, le courant est rapidement passé entre les deux femmes. La mentor confie d’ailleurs que si elle a déjà tissé des liens avec d’autres étudiants, aucun n’a été aussi fort que celui développé avec Sarah Veillard-Lumène.
«Je me suis reconnu en elle sur plusieurs aspects, tels que sa détermination et sa volonté d’outrepasser les difficultés que l’on peut connaitre dans ce milieu, notamment en tant que femme, raconte Debora De Thomasis. Je pense que venir de Montréal-Nord nous a mutuellement donné le goût de défendre des personnes malgré les préjugés et les idées préconçues.»
«En droit, quand on vient de Montréal-Nord et qu’on ne sort pas d’une école privée, on a tendance à nous lancer de drôles de regards.»- Me de Thomasis, avocate spécialisée en droit criminel
Le mois du mentorat, une première au Québec
Pour la première année, l’organisme Mentorat Québec a mis en place la première édition du mois du mentorat en janvier, dans le but de le mettre en valeur et de sensibiliser le grand public sur le sujet.
«Je pense que c’est une super bonne idée de célébrer le mentorat, estime Me Sarah Veillard-Lumène. Cela peut créer des vocations chez les jeunes. »
Plusieurs activités sont au programme dans le cadre du mois du mentorat. Le 24 janvier, le Carrefour Jeunesse Emploi organisera la soirée «Fêtons le mentorat», où plusieurs personnes viendront parler de leur expérience.