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Prévenir la deuxième vague chez les communautés vulnérables

(De gauche à droite) Dre Alexandra de Pokomandy, Dre Cécile Rousseau and Dre Sarah Gallagher (qui n’est pas sur la photo) dirigent CoVivre, un programme visant à uniformiser les règles du jeu pour les résidents de Montréal touchés de manière disproportionnée par la COVID-19. Photo: Fondation du Centre universitaire de santé McGill)

Un don fait au Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM) lui permettra de venir en aide aux communautés culturelles, immigrantes et réfugiées de Montréal, afin de prévenir l’effet disproportionnel que pourrait avoir une deuxième vague de COVID-19 sur celles-ci.

Dirigée par la psychiatre Cécile Rousseau, le projet CoVivre se base sur des données de recherches pour intervenir sur de multiples volets dans ces communautés. Des initiatives répondant à des besoins précis sont prévues avec l’aide d’organismes communautaires.

Par exemple, l’équipe de Dre Rousseau soutiendra des travailleurs de la santé des agences de placement pour que ceux-ci fassent valoir leurs droits et aient accès à de l’équipement de protection nécessaire à leur travail.

D’autres interventions sont prévues comme une campagne luttant contre la discrimination accentuée par la pandémie, de l’aide psychologique pour prévenir les effets sur la santé mentale et des activités pour les jeunes.

«La santé des personnes est liée à des questions d’équité sociale, fait valoir Dre Cécile Rousseau. Quand on veut faire de la prévention, il faut être sûr qu’on s’adresse aux inégalités sociales et la discrimination qui sont des facteurs majeurs.»

L’équipe de Dre Rousseau se mobilise pour que l’aide arrive le plus tôt possible sur le terrain, alors qu’elle s’inquiète de l’augmentation des cas de coronavirus.

«Il faut le faire très rapidement si l’on veut que ce soit efficace. Si les choses continuent comme ça, il faut que dans une ou deux semaines, on soit opérationnel. On est dans l’urgence.»

Un don important

La Fondation Trottier a récemment fait don de 1,4 M$ au CUSM. De ce montant, 1,16 M$ ira à CoVivre.

Pour la fondation, il était important que l’argent serve à soutenir les «points faibles» dans la réponse à la COVID-19. Celle-ci affirme avoir consulté des dizaines de personnes issues des milieux communautaire, gouvernemental et universitaire pour déterminer comment dépenser l’argent.

«Ce que j’espère, c’est que ces communautés vont avoir accès à un meilleur soutien que pendant la première vague, qu’ils vont avoir accès à une meilleure information, une meilleure coordination du milieu communautaire», fait savoir le directrice, Claire Trottier.

«J’espère que ça va se traduire en moins de cas, moins de cas graves dans ces communautés», ajoute Mme Trottier.

Investir à long terme

Pour le militant des droits civiques Will Prosper, il s’agit du type de don qui est «nécessaire» pour lutter contre les inégalités systémiques.

Il espère toutefois que les investissements dans les communautés marginalisées continueront après la pandémie pour éviter de retourner à la case départ.

«Si on avait été proactifs avant, peut-être qu’on en serait pas là aujourd’hui et peut-être que certaines communautés ne seraient pas autant touchées», soutient-il.

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