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Réponses aux questions les plus fréquentes sur la vaccination

Photo: Archives

Alors qu’environ les trois quarts des Québécois ont reçu au moins une dose du vaccin, la rédaction de Métro Média fait le point sur les questions les plus souvent posées sur la vaccination contre la COVID-19

Aura-t-on besoin d’une troisième dose?

Les personnes ayant déjà reçu leurs deux doses se demandent s’ils auront besoin d’un rappel d’ici quelques mois. Selon le professeur Pierre Talbot, chercheur à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), cela est peu probable. Il travaille sur le coronavirus depuis près de 40 ans et dirige le laboratoire de neuroimmunovirologie.

De son côté, le Comité consultatif national de l’immunité explique qu’«il n’existe actuellement aucune donnée probante sur la nécessité de doses de rappel du vaccin contre la COVID-19, une fois la série de vaccins terminée. Vu l’émergence des VP (variants potentiels) qui pourraient diminuer l’efficacité réelle du vaccin, des doses de vaccin supplémentaires pourraient se révéler nécessaires.»

A-t-on assez de recul sur les vaccins?

Comment a-t-on pu fabriquer un vaccin aussi rapidement, se questionnent plusieurs? Il y a plusieurs explications. «Il y a eu une accélération des recherches, mais il y a aussi des recherches qui existent depuis des décennies. Le virus n’étant pas inconnu, c’est pour cela que l’élaboration du vaccin a été plus rapide», assure le professeur Pierre Talbot. Il ajoute qu’«on connaissait le SARS-CoV depuis un moment. Il était apparu en 2002-2003, mais avait été éliminé assez rapidement».

Si la création d’un vaccin peut prendre plusieurs années, le développement de vaccins contre la COVID-19 a rapidement progressé grâce à plusieurs facteurs, selon l’Agence de la santé publique du Canada. Parmi eux, les progrès scientifiques et technologiques, la collaboration internationale entre les scientifiques, les professionnels de la santé, les chercheurs, l’industrie et les gouvernements et enfin l’augmentation du financement réservé. 

Dans le monde, il existe plus de 150 vaccins potentiels contre la COVID-19. Habituellement, un vaccin passe par quatre phases d’essais cliniques. Pour les vaccins contre la COVID-19, les fabricants ont utilisé des processus pour accélérer le développement et réduire le temps entre les phases d’essai «sans compromettre la sécurité et l’efficacité du vaccin», précise l’Agence de la santé publique du Canada. De plus, des essais dans les régions du Canada les plus touchées par la pandémie ont été lancés avec un grand nombre de volontaires.

À quel point est-on protégé avec le vaccin? 

Depuis l’émergence du variant Delta, beaucoup se questionnent sur l’efficacité du vaccin. Si on sait qu’il ne protège pas à 100%, il réduit significativement les chances de contracter le virus.

Selon un rapport de l’Agence de la santé publique du Canada sorti le 25 juin 2021, le variant Delta est 50% plus transmissible que l’Alpha. Entre le 25 avril et le 23 mai, la proportion de cas du variant Delta au Canada s’est multipliée par quatre. 

Face au variant, le vaccin reste efficace pour prévenir des hospitalisations. À ce jour, au Canada, 0,14% des personnes vaccinées ont été infectées 14 jours après leur première dose et 0,08% des personnes entièrement vaccinées ont été infectées sept jours ou plus après la deuxième dose. Ces chiffres sont cependant à prendre avec des pincettes, car ils n’incluent pas les données de la Saskatchewan, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador. 

Fin avril 2021, l’agence anglaise de santé publique a publié les résultats d’une grande étude effectuée sur plus de 365 000 ménages qui avaient reçu une dose du vaccin et où un cas de COVID-19 était présent. Les résultats ont montré que, lorsque le porteur du virus était vacciné depuis 21 jours ou plus, les risques de contamination de ses proches étaient 40 à 50% moins élevés.

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