Pointe-Claire: l’Hôpital général du Lakeshore n’est pas recommandé cette fin de semaine

Le Syndicat des professionnelles en soins de santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal (SPSSSODIM) demande au public d’éviter de se rendre samedi et dimanche à l’Hôpital général du Lakeshore, situé à Pointe-Claire, à Montréal.

«Nous avons un taux d’occupation qui dépasse 150% et il nous manque au moins la moitié des infirmières sur plusieurs quarts de travail. […] Il ne nous est plus possible d’assurer des soins sécuritaires et de qualité à la population normalement desservie par notre établissement», indique Johanne Riendeau, présidente du SPSSSODIM.

Selon le syndicat – qui représente plus de 3700 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes –, la situation est «intenable» et «dangereuse pour la population».

La situation n’est plus sécuritaire à l’urgence, ni pour la population ni pour nos membres.

Johanne Riendeau, présidente du SPSSSODIM

«Nos membres sont épuisées, elles sont à bout de souffle et malgré les efforts consentis de part et d’autre, force est de constater que c’est insuffisant et que nous n’avons plus d’autre choix que de demander la collaboration de la population», ajoute madame Riendeau.

Les professionnelles en soins, qui appréhendent la saison estivale, lancent un appel au gouvernement afin de mettre en place des mesures incitatives et d’obtenir des ratios sécuritaires pour prodiguer des soins de qualité.

Du côté du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-ODIM), on explique en ligne qu’il y a des solutions de rechange aux services d’urgence, par exemple consulter son médecin de famille ou un pharmacien de quartier, ou encore appeler le 811.

Ce n’est pas la première fois que l’Hôpital général du Lakeshore connaît une pénurie d’employés. En décembre 2020, le CIUSSS-ODIM demandait à la population d’éviter les urgences de cet établissement.

À l’époque, les professionnelles de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) s’étaient mobilisées devant l’hôpital pour réitérer l’importance d’améliorer significativement leurs conditions de travail.