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Errol Johnson, de la politique à la musique

Errol Johnson.
Errol Johnson. Photo: Gracieuseté - Errol Johnson

Tout au long de sa carrière, Errol Johnson a pu combiner son amour de la politique et de la musique. Devenu conseiller de Ville à Dollard-des-Ormeaux en 1994, il est également le cofondateur et président du Festival de blues de l’Ouest-de-l’Île, qui a lieu chaque été depuis presque 20 ans. Métro a rencontré le conseiller, pour parler de son parcours.

Nous sommes en 1966, Errol Johnson quitte sa Jamaïque natale pour rejoindre sa sœur à Montréal, laquelle y avait émigré dans les années 1950 pour travailler comme domestique.

«C’était le seul moyen pour les personnes qui venaient des Caraïbes et de certains autres pays pour venir au Canada, et après un an de travail, elles pouvaient amener de la famille.»

À cette époque, le jeune homme a un objectif simple et précis: étudier dans la ville québécoise quelques années et revenir au pays pour se lancer dans la politique.

Mais l’amour en décidera autrement. Deux semaines après la rentrée scolaire à l’Université Sir Georges Williams, qui est aujourd’hui l’Université Concordia, il rencontre celle qui deviendra sa femme, avec qui il a une fille lors de la dernière année d’étude.

Une fois le diplôme en poche, Errol Johnson se lance dans une carrière dans le domaine des assurances puis des finances.

Après avoir vécu à Côte-des-Neiges, la famille déménage à Dollard-des-Ormeaux. Là-bas, Errol Johnson n’oublie pas sa vocation d’homme politique. Avec le désir de s’impliquer auprès de la communauté locale, il se présente comme candidat pour le poste de conseiller de Ville. Après deux tentatives infructueuses, il est élu en 1994, un poste qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.

«Je suis une personne qui aime encourager l’esprit de communauté», assure le conseiller de Ville.

Le blues pour la communauté

C’est cet esprit de communauté, mais aussi un amour certain de la musique, qui a amené le conseiller à fonder un festival de blues, en compagnie de l’actuel maire de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios (Jim) Beis.

«Lors de la première édition du Festival de blues, on a commencé avec une tente plantée au sol», indique-t-il, en ajoutant qu’aujourd’hui le festival, qui célèbre sa 19édition, se déroule sur trois périodes à DDO, Pierrefonds et Pointe-Claire.

Errol Johnson en compagnie de l’artiste Justin Saladino – Gracieuseté/Errol Johnson

Le président du festival espère que dans l’avenir, l’entièreté des villes et arrondissements de l’Ouest-de-l’Île accueilleront l’événement.

«L’important, dans le festival, est qu’il réunit les gens. C’était important d’amener toutes les cultures dans la communauté à travers la musique.»

Aider les organismes

À ses débuts, le mandat du Festival de blues de l’Ouest-de-l’Île était de trouver du financement pour l’Association de la communauté noire de l’Ouest-de-l’Île (WIBCA), dans laquelle la famille d’Errol Johnson est impliquée.

«Quand j’ai emménagé dans le secteur, il n’y avait que trois familles de couleur qui y vivaient. Mes enfants ont grandi sans voisins ou personnes de la communauté noire proches, et d’un point de vue sociologique, c’est important que les enfants puissent s’identifier à des personnes qui leur ressemblent», indique-t-il pour expliquer l’importance pour lui de soutenir la WIBCA.

Au fil des années, le festival a changé son mandat pour financer d’autres organismes du secteur, comme l’Association de l’ouest de l’île pour les handicapés intellectuels, le Refuge pour les femmes de l’Ouest-de-l’Île ou encore la Résidence de soins palliatifs Teresa-Dellar. En tout, plus de 250 000 $ ont pu être amassés pour les organismes locaux.

Le 10 septembre prochain, la dernière soirée de concert dans le cadre du festival aura lieu au Village de Pointe-Claire, de 17h à 23h.

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