Benoît Morin à la tête du CSSS de l’Ouest-de-l’Île
Le nouveau directeur général du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de l’Ouest-de-l’Île, Benoît Morin, a récemment rencontré le Cités Nouvelles à l’hôpital du Lakeshore. L’homme a parlé de ses priorités et des défis qui l’attendent.
Après le départ à la retraite de l’ancienne directrice générale qui a travaillé durant cinq ans, Suzanne Turmel, en décembre 2011, Henri Elbaz a assuré la transition intérimaire du CSSS. M. Elbaz était en poste afin de permettre le recrutement et la nomination du nouveau directeur général.
Entré en fonction le 21 janvier, Benoît Morin arrive avec un impressionnant bagage académique et professionnel.
Le directeur a, entre autres, complété un MBA à l’Université Queen’s, un doctorat en droit et éthique de la santé de l’Université de Toronto et a été comptable.
Avec 15 ans d’expérience en haute direction dans le milieu clinique universitaire, Benoît Morin a travaillé au cours des cinq dernières années comme cadre supérieur au sein du plus gros CSSS du Québec: le CSSS de Laval.
Responsable du contrôle de la qualité et performance organisationnelle et directeur de l’enseignement médical à Laval, M. Morin a développé une grande expertise.
Selon le directeur général, le CSSS de l’Ouest-de-l’Île a un avenir prometteur. «Ma priorité est d’apprendre à comprendre le contexte, les dossiers clés et de rencontrer les joueurs clés qui vont faire de l’avenir du CSSS un succès retentissant. Je crois que les défis sont très grands», a-t-il souligné.
M. Morin a commenté le transfert prochain de l’hôpital des vétérans de Sainte-Anne, du fédéral au provincial. «On nous a demandé d’accueillir l’hôpital Sainte-Anne dans un futur plus ou moins lointain. Un vecteur important de développement et de construction de soins de santé et de services sociaux pour la population».
L’homme s’est par ailleurs engagé à rencontrer régulièrement la presse locale. «C’est très important de bien traduire en message ce qui se fait sur le terrain».
Le DG anticipe les coupes
Parlant des restrictions budgétaires qui sont à venir dans le réseau de la santé d’ici la fin mars, Benoît Morin a voulu être clair. «Il ne faut pas craindre les éventuelles coupures, il faut les anticiper, les envisager, les planifier. Il faut utiliser toutes les opportunités que nous avons pour saisir au vol ce qui pourrait être positif pour l’organisation», a-t-il assuré.
Selon lui, tout le Québec est plongé dans un exercice de coupure. «On ne parle pas juste du ministère de la Santé, mais de tous les ministères. D’ailleurs, celui de la Santé est parmi les ministère les moins touchés par les coupures. Ce qui démontre un engagement très ferme envers la qualité des soins offerts», soutient le nouveau directeur général.
L’avenir du CSSS de l’Ouest-de-l’Île va regrouper un partenariat clé avec le ministère, l’Agence de Montréal, les autres établissements, les partenaires locaux (organismes communautaires et écoles), les centres privés qui offrent des soins en contrat avec le CSSS, bref tout ce beau monde encouragera les demandes d’investissement des ressources qui sont nécessaires.
M. Morin a rappelé que le gouvernement du Québec investit plus de la moitié de son budget dans le secteur de la santé. «Ça ne veut pas dire que c’est suffisant, mais c’est important.»